• Diversifier les produits agricoles et leur conférer davantage de valeur ajoutée La conférence nationale, tenue hier, à Tunis, sur le thème «La biodiversité: l'apiculture en exemple» a mis en exergue la contribution efficiente du secteur de l'apiculture dans la préservation de la biodiversité, outre son rôle dans l'amélioration des revenus des apiculteurs. Les participants à cette manifestation organisée par l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), dans le cadre de la célébration de l'année internationale de la biodiversité, ont souligné que les abeilles assurent plus de 75% des opérations de pollinisation des fleurs. M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a fait remarquer, à cette occasion, qu'en dépit du développement que l'apiculture connaît, cette activité exige un surcroît d'efforts afin d'améliorer son rendement et sa productivité, outre la mise à niveau et la diversification des circuits de distribution, notamment au cours des périodes d'abondance de la production. Il a fait savoir que la promotion de cette filière exige sa restructuration et plus particulièrement l'organisation des apiculteurs au sein de groupements professionnels afin de réduire les coûts et maîtriser davantage les circuits de production et d'écoulement. Il s'agit également de diversifier les produits apicoles et de leur conférer davantage de valeur ajoutée à travers l'adoption de techniques modernes de transformation et de conditionnement, outre l'utilisation de méthodes scientifiques plus adaptées à la pratique de cette activité. Le ministre a souligné la nécessité de valoriser le produit national moyennant l'adoption des appellations d'origine de ses différentes variétés, la création de projets de prodution du miel bio, l'intensification des programmes de vulgarisation et d'encadrement technique des apiculteurs, la promotion de la recherche scientifique et l'exploitation de ses résultats. Il a mis en relief l'ampleur des défis auxquels la communauté internationale est actuellement confrontée, une situation qui, a-t-il dit, exige de redoubler d'efforts pour renforcer l'exploitation rationnelle des ressources naturelles et de la biodiversité lesquelles demeurent les fondements de base du développement durable et les garants de la réalisation de la sécurité alimentaire et de la stabilité dans toutes les régions du monde. M. Mabrouk Bahri, président de l'Utap, a expliqué, de son côté, que le secteur de l'agriculture se place à la tête des secteurs concernés par la préservation de la biodiversité, considérée comme une responsabilité collective et un pari national. L'Utap, a-t-il ajouté, aspire à étendre la coopération avec le ministère de l'Environnement et du Développement durable, d'autant que les principaux objectifs de l'année internationale de la biodiversité englobent l'unification des efforts entre gouvernements et organisations afin de réduire la détérioration de la biodiversité. Il a rappelé le souci du Chef de l'Etat de consolider cette démarche stratégique, comme en dénote l'intérêt que le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» accorde à l'environnement et à la préservation des ressources naturelles.