Dans le cadre du projet tuniso-italien de développement intégré du quartier de Sidi Amor Abada, des efforts ont été consentis en matière de restauration du mausolée dont une partie abrite les locaux du Conservatoire régional de musique qui souffrait beaucoup de l'exiguïté des salles de musique. Ainsi, quatre autres espaces complètement rénovés ont été rajoutés à cette institution culturelle qui contribue, depuis plusieurs années, à perpétuer la musique traditionnelle et à faire évoluer la musique moderne. En outre, les responsables du projet lui ont fourni d'autres instruments de musique, et ce, afin de pouvoir assurer une formation qualifiée. Rappelons que pour l'année en cours, les études ont débuté au mois d'octobre pour un grand nombre de jeunes (environ 130) dont l'âge varie entre 6 et 16 ans, répartis sur plusieurs niveaux. Ils apprennent l'histoire de la musique, son côté théorique, le solfège chanté et rythmé. Côté pratique, ils sont encadrés pour jouer sur des instruments de musique. En classe, il font souvent des dictées musicales et des exercices vocaux. Les jeudis et les vendredis sont consacrés à la pratique en solo et en groupe sur l'orgue, le luth, le violoncelle, le piano, la contrebasse, la cithare et la flûte. Les cours sont dispensés par huit professeurs vacataires. Par ailleurs, trois clubs spécialisés (en chorale, en musique orientale et en musique occidentale) sont devenus un pôle d'attraction pour les jeunes talents. Notons que les élèves du Conservatoire régional de musique de Kairouan participent souvent à diverses manifestations régionales et nationales. C'est pourquoi, ils souhaiteraient la création à Kairouan d'un institut supérieur de musique, vu la forte demande des jeunes kairouanais, dont les études au sein du Conservatoire durent six ans à la fin desquels ils obtiennent un diplôme de musique qui leur permet d'accéder à une institution universitaire.