Le besoin de formation musicale qualifiée devient très important à Kairouan, comme en témoigne l'intérêt porté au conservatoire régional de musique qui contribue à faire relever la musique moderne et à perpétuer la musique traditionnelle. D'ailleurs, il est devenu ces dernières années un pôle d'attraction culturelle dans la ville et un espace qualifié pour les jeunes talents. Résultat : le nombre d'adhérents a tellement augmenté que le conservatoire ne peut plus répondre entièrement à la demande, vu l'exiguïté de l'espace. Notons que, dans le cadre du projet tuniso-italien de développement intégré du quartier de Sidi Amor Abada, des actions de restauration ont concerné les locaux du conservatoire et quatre autres espaces, complètement rénovés, ont été rajoutés à cette institution culturelle. En outre, les responsables du projet lui ont fourni d'autres instruments de musique, et ce, afin de pouvoir assurer une formation qualifiée. Rappelons que pour l'année 2011-2012, les cours ont débuté la première semaine du mois de novembre pour des jeunes (aux alentours de 130) âgés de 6 à 16 ans, répartis sur plusieurs niveaux. Ils apprennent l'histoire de la musique, son côté théorique, le solfège chanté et rythmé... Côté pratique, ils apprennent à jouer de différents instruments de musique. Les jeudis et les vendredis sont consacrés à la pratique, en solo et en groupe, de l'orgue, du luth, du violoncelle, du piano, de la contrebasse, de la cithare et de la flûte. Les cours sont dispensés par huit professeurs vacataires. Par ailleurs, trois clubs spécialisés (en chorale, en musique orientale et en musique occidentale) ont été créés il y a trois ans et sont devenus un pôle d'attraction pour les jeunes talents. En outre, les élèves participent souvent à diverses manifestations régionales et nationales où ils ont raflé plusieurs prix (production, interprétation et prix de la meilleure troupe). C'est pourquoi ils souhaiteraient la création à Kairouan d'un Institut supérieur de musique, vu la forte demande de la part des jeunes Kairouanais dont les études au sein du conservatoire durent six ans, à la fin desquelles ils obtiennent un diplôme de musique qui leur permet d'accéder à une institution universitaire.