Depuis son ouverture en 2010, l'espace culturel «Artisto» fait de son côté intimiste son principal atout. On y trouve une salle de projection et une salle de spectacles d'une capacité d'accueil se situant entre 60 et 100 places, assurant une ambiance de café-théâtre, où échange et partage sont de mise. Géré d'une façon indépendante par le comédien et metteur en scène Ghazi Zaghbani, cet espace se veut une scène alternative pour les arts vivants, mais aussi pour toutes les autres formes d'expression artistique. Les activités de l'espace vont, en effet, des représentations aux répétitions, des conférences et ateliers de formation aux festivals. Sans oublier ses propres productions théâtrales, dont la dernière, La leçon, a été donnée en avant-première le week-end dernier. «Artisto» met sur les rails, également, la première édition du festival de danse contemporaine «Solstice de danse». La danse n'a pas de fin Depuis hier, jeudi 31 janvier, et jusqu'au 3 février, cet événement se décline en quatre jours où l'espace «Artisto» accueille des chorégraphies destinées à «ravir les spectateurs et leur donner goût à la danse contemporaine». Le festival propose, à cette fin, un stage pour professionnels et amateurs de danse, assuré par le Français William Petit et l'Américain Sanjeev Kumar. Ce dernier, spécialiste de la danse indienne kathak, a inauguré «Solstice de danse», hier, par une performance qui a été suivie du spectacle Jérémiade de joie de Nejib Ben Khalfallah. Aujourd'hui, à 19h00, c'est au tour de Disciples de Hafedh Zallit d'investir la scène. Demain, à la même heure, Oumayma Manaï proposera Parole de femme, alors que Hamdi Dridi dansera Egale. Pendant ces deux journées, les cinéphiles peuvent assister, en sus, à la projection d'un film à 20h30. La clôture du festival sera marquée par le retour de Sanjeev Kumar, précédé de William Petit qui nous offrira Spring Rituals. Comme on peut le lire dans la présentation de «Solstice de danse», aucune compétition n'est établie, les participants devront donner le meilleur d'eux-mêmes, dans un esprit de partage et de brassage culturel et artistique. La manifestation résume également son esprit dans les mots de la ballerine et maître de ballet française Yvette Chauviré, pour qui «les rôles meurent avec les danseurs, puis revivent avec d'autres. La danse n'a pas de fin». «La leçon absurde d'un professeur à son élève» D'un autre côté et pour revenir à la nouvelle création théâtrale de Ghazi Zaghbani, ce dernier signe une adaptation de l'œuvre d'Eugène Ionesco, dont il a gardé le même titre : La leçon. Dans une approche sans découpage en scènes ou actes, le metteur en scène donne sa version de l'histoire, où la leçon particulière d'un vieux professeur à sa jeune élève prendra, au fur et à mesure, un virement inattendu. Noôman Hamda et Cyrine Belhédi se prêtent à ce jeu, accompagnés sur scène par Néjib Ben Khalfallah. La scénographie est signée Amine Ben Hmida. Après trois représentations les 24, 25 et 26 janvier, la pièce revient les 7, 8 et 9 février. D'autres cycles sont prévus en mars, en avril et en mai.