Qui sera le nouveau sélectionneur national? Sami Trabelsi lui-même, Kanzari, Maâloul ou une surprise de dernière minute? Il est de ces moments pénibles dont peut se passer une équipe nationale. Le tableau vire au noir, la confiance se perd et les problèmes interpersonnels ressurgissent. C'est le cas de notre sélection nationale qui vit sous le choc (déjà prévisible !) d'une sortie dès le premier tour. Ce n'est pas ça la vraie déception, ce qui frustre c'est la manière avec laquelle cette équipe de Tunisie s'est comportée. Au bout d'un an, elle a perdu son charme, sa solidarité, l'éclat et la finesse de son football pur devenir moche, divisée, prenable par toutes les sélections et pour devenir passive. Où sont passés cette énergie, cet engouement de la CAN 2012? Au bout d'un an, le fond et la forme ont tellement changé en sélection. Mal à l'aise, divisée en clans (ça nous rappelle les années 90 où un seul clan de joueurs faisait la loi), l'équipe de Sami Trabelsi a montré toutes ses limites sportives et extrasportives. Avons-nous surestimé les possibilités de nos joueurs? De notre sélectionneur aussi? Ou est-ce le résultat logique d'un processus de fragilisation interne et de choix erronés? Quoi qu'il en soit nous sommes confrontés aujourd'hui à un état inquiétant. Avec une question si simple mais ô combien problématique : qu'est-ce qui va se passer dans les prochains jours? Autrement dit, va-t-on ouvrir la voie du changement et mettre fin à ce flou médiatique et aux campagnes qui veulent nous imposer un seul nom? C'est une véritable guerre de succession où tous les scénarios sont envisageables avec des intox et des rumeurs qu'on lance ici et là pour privilégier un nom particulier. Sami Trabelsi, parti pour rester selon les dernières indiscrétions venant de l'AFS ? Ou est-ce un autre nom parmi les candidats fictifs ? Une chose est sûre, ce n'est pas Wadï Jari, président de la FTF, et Chiheb Belkhiria, responsable de la sélection qui vont prendre seuls cette décision. On insiste bien sur cette idée car les membres fédéraux réclament leur droit à participer à cette décision. Entendez bien, le nom du futur sélectionneur va être communiqué en Tunisie. Après, bien sûr, étude des rapports du sélectionneur et de son staff, ainsi que de la Direction technique des sélections. Ce sont des procédures formelles qui doivent être respectées. Mais a-t-on déjà pris la décision ? C'est ce dont on a peur. La Coupe du monde 2014 Le fiasco de la CAN 2013 doit être vite consommé. En tirant le maximum de conclusions et en déterminant les responsabilités de chacun. L'entraîneur Sami Trabelsi assume une bonne part de la responsabilité, mais il n'y pas que lui. Les joueurs et surtout ces pseudo-vedettes que, nous-mêmes journalistes, surestimons ne sont pas exempts de reproches. La guerre de la succession est déjà déclenchée sur les plateaux télé, aux rouages du ministère des Sports et de la FTF. Rien d'officiel, si ce n'est ce bras de fer compliqué qui risque de nous plonger dans une longue impasse. N'oubliez surtout pas qu'on a les éliminatoires de la Coupe du monde qui commencent dans quelque temps, c'est l'échéance la plus importante à notre avis. Le futur sélectionneur (qu'il soit Trabelsi ou quelqu'un d'autre) doit gagner beaucoup de temps pour mettre les poins sur les i. Il devra surtout mettre de l'ordre dans la maison et purifier l'ambiance que règne. On vous assure, le groupe Tunisie, soudé de l'extérieur, ne l'est pas en fait à l'intérieur. C'est sur ce point que l'on devra commencer l'opération sauvetage !