Réunis à Monastir dimanche, des partis et des associations ont qualifié de fléau l'action des ligues de protection de la révolution... Le bureau régional de Nida Tounès à Monastir a organisé, dimanche en fin d'après-midi, un mouvement de protestation pour «dénoncer le phénomène de la violence politique», en présence des membres du bureau exécutif du mouvement, des représentants de partis politiques et de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), ainsi que des associations de la région. Abdelmonem Kerir membre du bureau exécutif de Nida Tounès, a affirmé que «le conseil de la Choura du parti Ennahdha est à l'origine des agressions commises par les comités de protection de la révolution», appelant le chef du gouvernement provisoire à soumettre au débat au sein de la Constituante, la question de la violence politique et à débattre de ce fléau. Il a souligné, dans ce contexte, que son parti rejette toutes les formes de violence, ajoutant qu'elle risque de conduire le pays vers le chaos. De son côté, le membre du bureau exécutif du Parti républicain, Meher Hanine, a indiqué que la violence «touche aujourd'hui les partis politiques», en raison de ce qu'il a qualifié de «fragmentation des institutions de l'Etat et du gouvernement», mettant l'accent sur la nécessité «d'unir toutes les forces pacifiques et démocratiques afin de reconstruire le pays et le mettre sur la bonne voie». Rachid Chemli, du parti El Massar a, pour sa part, insisté sur la nécessité d'un «engagement ferme des forces politiques et de la société civile pour mettre fin au phénomène de la violence», appelant, par la même occasion, la neutralité du ministère de l'intérieur. Pour sa part, le membre du comité directeur de la section de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme à Monastir, Neji Kacem, a estimé «qu'il y a des parties qui veulent mener le pays vers l'inconnu», ajoutant que le gouvernement de la Troïka n'a pris aucune mesure pour mettre fin à la violence politique.