Les chefs des bureaux régionaux de partis politiques, Nida Tounès, le Parti républicain (PR), Al Massar démocratique et social, le Parti du travail patriote démocrate et le Parti socialiste, ont dénoncé «les agressions répétées au cours de la semaine dernière, ciblant les réunions du PR à Kairouan et à Gabès, et celles du Parti patriote démocrate unifié au Kef». Un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion organisée hier à Nabeul, et dont l'agence TAP a reçu une copie, a condamné violemment l'attaque contre le siège de Nida Tounès aux Berges du Lac de Tunis et ses locaux à Kébili. Les partis signataires font assumer au «gouvernement provisoire sous la direction du parti Ennahdha, sa principale composante, l'entière responsabilité de la propagation du phénomène de la violence politique». Les partis font, en outre, part de leurs préoccupations face «à la concomitance de ces agressions» avec ce qu'ils considèrent comme «l'amplification de la crise politique que traverse le pays et l'absence d'horizons devant la Troïka au pouvoir». Les signataires du communiqué demandent, d'autre part, au gouvernement provisoire de protéger les locaux et les réunions des partis et d'œuvrer à garantir la liberté de l'action politique, réitérant leur demande de «dissoudre les ligues de protection de la révolution et de veiller à la neutralité des structures sécuritaires face aux tiraillements politiques». Ils se sont, par ailleurs, étonnés du «texte du communiqué provenant du dernier Conseil de la choura du parti Ennahdha qui appelle à la libération des personnes impliquées dans l'assassinat du martyr Lotfi Naguedh» et dénoncent «l'ingérence flagrante dans les affaires de la justice». Les participants à la réunion ont, en outre, mis l'accent sur leur engagement à poursuivre leur action pour la constitution d'un front des forces démocratiques, à l'échelle régionale et nationale, pour «faire réussir la transition démocratique et réaliser les objectifs de la révolution».