Les premiers éléments de l'enquête révèlent l'implication de deux individus Le ministre de l'Intérieur, Ali Laârayedh, a condamné, hier, le «crime odieux», «l'acte terroriste» et «l'assassinat politique évident» qui a ciblé le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, Chokri Belaïd. «Cet acte n'a pas pris pour cible Chokri Belaïd uniquement, mais concerne toute la classe politique et tous les Tunisiens», a-t-il déclaré à plusieurs médias. Et d'ajouter : «Ce crime est un coup pour l'expérience de la transition démocratique en Tunisie». Le ministre de l'Intérieur a affirmé que l'appareil sécuritaire s'emploiera à poursuivre les criminels qui ont planifié et exécuté cet acte et qui seront traduits devant la justice. La Tunisie traverse une phase politique difficile, nous devons nous unir pour faire face à la violence et ne pas laisser de brèches devant la discorde, la terreur et l'anarchie qui prend l'Etat pour cible, a-t-il averti. D'autre part, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche, a affirmé, hier, à l'agence TAP, que les enquêteurs disposent de «quelques informations» sur le meurtrier de Chokri Belaïd, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, sans donner d'autres détails. «Les premiers éléments dont nous disposons, a-t-il précisé, confirment qu'un individu a tiré sur Chokri Belaïd avant de prendre la fuite sur une moto, conduite par un deuxième individu». Condamnant cet «acte odieux», Khaled Tarrouche a affirmé que la police «fait de son mieux» pour déterminer les circonstances de ce crime et «traduire les meurtriers devant la justice».