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Un tournant grave...
Chokri Belaïd, dirigeant du "Front Populaire" tombe sous les balles terroristes
Publié dans Le Temps le 07 - 02 - 2013


Le frère du défunt accuse directement Ennahdha
Le ministre de l'Intérieur: " l'assassin n'est pas forcément un tireur professionnel.
Et pour cause..."
"Un acte de terrorisme pas seulement contre Belaïd mais contre toute la Tunisie", affirme le Chef du gouvernement Hamadi Jebali
Rached Ghannouchi dénonce le crime
Protestations violentes dans plusieurs régions
Le secrétaire général du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (PPDU), Chokri Belaïd, a été tué par balles hier matin alors qu'il sortait de chez lui, sis à El Menzah VI. "Mon frère a été assassiné, je suis plus que désespéré et déprimé", a affirmé son frère Abdelmajid Belaïd. L'avocate militante des droits de L'homme Radhia Nasraoui; l'opposant a fait savoir que le défunt été touché par deux balles.
" Une balle l'a touché à la tête, l'autre dans le cou", a -t-elle précisé, indiquant que la victime a été transportée rapidement à la clinique Ennasr, où elle a succombé à ses graves blessures.
Les membres de la famille de Chokri Belaïd, qui a été un opposant coriace à l'ex Président Ben Ali, ont immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda d'être responsable du meurtre. "J'emmerde tout le mouvement Ennahda. J'accuse Rached Ghannouchi d'avoir fait assassiner mon frère", a-t-il déclaré, sans plus de précision.
Chef du PPDU, Chokri Belaïd est l'un des fondateurs d'une coalition regroupant une douzaine de partis de gauche, le Front populaire, qui ne cesse de se présenter comme une alternative au parti au pouvoir actuellement.
Le défunt est aussi connu pour ses critiques acerbes contre l'actuel gouvernement.
Hamma Hammami, le porte-parole officielle du Front populaire a dénoncé un "crime politique commis par des partis politiques qui veulent enfoncer le pays dans le meurtre et l'anarchie", tout en indiquant que " le gouvernement assume la responsabilité de ce crime odieux car les menaces contre Chokri et d'autres ne datent pas d'aujourd'hui".
Deux jeunes hommes impliqués dans l'assassinat
Se référant aux premiers éléments de l'enquête et aux témoignages des témoins qui se trouvaient près du lieu du crime, le ministre de l'Intérieur Ali Laârayedh a indiqué, hier vers le coup de midi, que deux jeunes personnes âgées de moins de 30 ans ont participé directement à l'assassinat de Chokri Belaïd. " Selon les premiers éléments de l'enquête, le dirigeant du Parti des Patriotes Démocrates Unifié est sorti de sa maison et monté dans sa voiture, conduite par un chauffeur. Une personne qui était proche de lui a tiré plusieurs balles dans sa direction avant de prendre la fuite à bord d'une moto conduite par un complice", a-t-il souligné. Et d'ajouter: " Environ, cinq balles ont été tirées à bout portant. Trois seulement ont atteint la victime, ce qui veut dire que l'assassin n'est focément pas un tireur professionnel".
M. Laârayedh qui n'écarte pas le fait que l'assassinat pourrait être un "crime politique perpétré par des extrémistes religieux", a également fait savoir que la police va explorer toutes les pistes pour faire la lumière sur ce crime. "Il est fort probable que les commanditaires de ce crime odieux cherchent à faire plonger le pays dans le chaos et l'anarchie", a-t-il déclaré.
D'autre part, le Premier ministre islamiste, Hamadi Jebali a immédiatement dénoncé le meurtre. "C'est un acte criminel, un acte de terrorisme pas seulement contre Belaïd mais contre toute la Tunisie", a-t-il dit à la radio Mosaïque FM, promettant de tout faire pour que le tueur soit arrêté rapidement.
"Le peuple tunisien n'est pas habitué à ce genre de choses, c'est un tournant grave (...) notre devoir à tous, en tant que gouvernement, en tant que peuple c'est de faire preuve de sagesse et de ne pas tomber dans le piège du criminel qui vise à plonger le pays dans le désordre", a-t-il ajouté.
Selon le Chef du gouvernement, Belaïd a été tué de trois balles tirées à bout portant par un homme portant un manteau de type "kachabia", un long manteau traditionnel en laine avec une capuche.
Le président tunisien Moncef Marzouki a, quant à lui, annulé sa participation au sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) au Caire pour rentrer d'urgence à Tunis.
Vague de protestations violentes
Le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, a également dénoncé le meurtre de Chokri Belaïd comme un "acte lâche qui vise la révolution et la stabilité" de la Tunisie. Les tueurs "veulent un bain de sang mais ils ne vont pas réussir", a-t-il dit, rejetant les accusations de l'opposition qui rend sa formation politique responsable de l'assassinat.
Aux yeux des observateurs, l'assassinat de Chokri Belaïd ne représente pas une surprise. le défunt s'est dit à plusieurs reprises victime d'agressions. Il y a quelques semaines, Belaid avait affirmé avoir été menacé agressé à coups de bâtons et menacé de mort en pleine rue, à Bab B'net. Des extrémistes religieux ont appelé dans une vidéo largement diffusée sur Facebook il y a quelques mois au meurtre de Chokri Belaïd et de Ahmed Néjib Chebbi dirigeant du Parti Républicain.
Les observateurs estiment, toutefois, qu'on ne peut aucunement accuser une partie bien déterminée de ce meurtre et qu'il faut attendre les résultats de l'enquête policière. Sur un autre plan, le meurtre du dirigeant du Front populaire a provoqué des protestations émaillées de violences dans plusieurs régions du pays. A Tunis, des milliers de manifestants ont envahi l'Avenue Habib Bourguiba, scandant des slogans contre le parti Ennahdha et chantant l'hymne national. Des manifestations ont eu lieu aussi dans d'autres villes, à Bizerte, Béja, Sidi Bouzid, Monastir, Sfax, Gafsa et dans toutes les villes du bassin minier de Gafsa où le parti de feu Chokri Belaïd est très bien implanté. A Monastir, le local d'Ennahdha a été incendié. A Mezzouna, plusieurs dizaines de manifestants ont pris d'assaut les locaux d'Ennahdha avant de l'incendier.A Gafsa, des dizaines de personnes ont pénétré dans les locaux du parti islamiste, y brisant les meubles et arrachant les banderoles du mouvement.
Des incidents similaires se sont également produits à Sfax, Béjà et Gabes.


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