Des personnalités nationales ont appelé, hier, toutes les parties à «éviter de tomber dans la spirale de la violence, à faire preuve de maîtrise de soi et de vigilance et à conjuguer les efforts pour sortir le pays de la crise». Dans une lettre à l'opinion publique et en réaction à l'assassinat politique de Chokri Belaïd, les signataires ont souligné la nécessité «de prendre des mesures urgentes pour stopper la violence, traduire les responsables devant la justice et incriminer le recours à la violence». Ils ont invité toutes les parties à adhérer au Pacte de Tunis pour les droits et les libertés bannissant la violence et initié par l'Institut arabe des droits de l'Homme (Iadh). Les signataires estiment que la situation dans le pays «exige de constituer un gouvernement de salut national composé de compétences indépendantes et qui vise à mettre en place un plan urgent pour faire face à la situation sécuritaire, économique et sociale difficile et à parachever l'étape de transition». Ils soulignent, également, la nécessité d'achever la rédaction de la Constitution, d'instituer la loi électorale dans les plus brefs délais ainsi que de soutenir l'initiative de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) afin d'identifier une vision nationale commune pour réussir la transition démocratique. Cette lettre émane de Mustapha Filali (homme politique et syndicaliste tunisien), Sadok Belaïd (juriste), Abdeljalil Temimi (historien), Mustapha Kamel Nabli (économiste-ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie), Abdellatif Fourati (journaliste), Mohamed Salah Ben Aïssa (universitaire et homme politique), Hamadi Ben Jaballah (universitaire), Slim Loghmani (juriste), Farhat Horchani (juriste), Taoufik Bouderbala (avocat), Néji Baccouche (universitaire), Abdessattar Ben Moussa (avocat et président de la LTDH), Tahar Boussamma (avocat), Slaheddine Jourchi (journaliste), Iyadh Ben Achour (juriste/ancien président de la Haute instance de la réalisation des objectifs de la révolution), Hafidha Chekir (universitaire), Fethia Zgolli (juriste) et Abdelbasset Ben Hassen (président de l'Iadh).