La nouvelle histoire de l'équipe de Tunisie devrait commencer demain face à la France. L'on devrait pour ainsi dire penser à écrire de nouvelles pages, de nouveaux chapitres, de véritables formules d'attaque et produire le volume de jeu auquel toutes les parties prenantes seront appelées à s'identifier La vérité de l'équipe de Tunisie peut être différente de ce qu'on a de plus en plus tendance à nous faire croire. Il faut dire qu'il n'y a pas de vérité absolue pour toute équipe de football, quelle que soit sa valeur et quel que soit son parcours. On ne saura pour autant jamais l'oublier : la sélection, d'hier, d'aujourd'hui, mais aussi et surtout de demain, aurait toujours besoin d'une plus grande autorité. Elle serait ainsi appelée à précéder son temps, à inventer beaucoup plus qu'à subir. Ses priorités, a-t-on encore besoin de le rappeler, tournent forcément autour de la nécessité de se donner plus d'engagement sur le plan offensif, davantage de respect pour le jeu et la créativité. La confiance, et tout particulièrement la sérénité, sont également des choses fondamentale si elle tient à s'imposer au-delà des contextes et des contraintes. Quand tout cela vient à s'accomplir, elle aurait toutes les chances d'avoir une âme et beaucoup de spontanéité de son jeu et dans l'attitude de ses joueurs. Dans un match comme celui de demain soir face à la France, elle peut laisser entrevoir une bonne impression devant l'éventuel sélectionneur avec lequel elle devrait entamer une nouvelle histoire. Favoriser l'esprit, le comportement et le rendement auxquels elle devrait aspirer réellement sous les yeux de Domenech (avec qui, croyons-nous savoir, des contacts ont été entrepris), équivaut à reproduire les priorités d'un ensemble qui, dans sa version actuelle, se cherche à la fois une vocation et un rôle fortement perdus ces derniers temps. Il y a des opportunités devant lesquelles il serait bien judicieux de se libérer et de s'exprimer pleinement. Cela devrait assurément constituer une motivation exceptionnelle pour se surpasser et se donner à fond. C'est l'heure... L'équipe de Tunisie est passée, certes, par des moments difficiles, voire frustrants, mais elle se doit, malgré tout, de rester debout et satisfaire ses différentes exigences pour savoir rebondir. Même si elle a gâché beaucoup de choses, que ce soit lors des éliminatoires de la Coupe du monde, ou encore la phase finale de la Coupe d'Afrique, on la voit encore et toujours capable de se réhabiliter. Surtout avec un ordre nouveau, une dynamique de jeu d'un autre genre et avec d'autres alternatives. On aimerait bien qu'elle fasse de sorte, à commencer par ce soir, à ne pas oublier l'essentiel et tout ce dont elle devrait en être capable quand cela devient justement nécessaire. Le football est une succession de matches, de travail, voire même de contraintes et d'obligations. Ce qu'on est censé accomplir pour l'avenir, on devrait l'entamer dès maintenant. Et ça devrait être forcément une autre histoire. La nouvelle histoire de l'équipe de Tunisie devrait donc commencer maintenant. L'on devrait pour ainsi dire penser à écrire de nouvelles pages, de nouveaux chapitres, de véritables formules d'attaque et produire le volume de jeu auquel la sélection sera appelée à s'identifier. La confrontation face à la France pourrait servir de point de départ pour un ensemble qui a besoin de voir plus clair dans sa manière de s'exprimer, surtout en ce qui concerne les dispositions actuelles d'un bon nombre d'individualités. Tout ce qui est de nature à être fondée sur l'affirmation d'un tempérament et sur un capital confiance. Ce n'est pas d'ailleurs au niveau de la stratégie seulement qu'elle se devrait de se renouveler et d'évoluer. C'est aussi et surtout dans le développement d'un football originel qui pourrait lui permettre de progresser au-delà de ses faiblesses conjoncturelles. Elle se doit finalement de favoriser tout ce qui peut lui donner une plus grande dimension dans le jeu. Surtout pas par intermittence, ou encore selon l'esprit du moment.