Le FC Sion a engagé Olivier Knupfer, champion d'armes martiaux, pour veiller sur son international tunisien. Les responsables valaisans n'oublieront pas de sitôt les frasques de trois de ses joueurs l'été dernier. Ce regrettable incident fut non seulement le début de la fin pour Sébastien Fournier. Il a, surtout, brisé net l'envol d'une équipe qui avait réussi un début de saison remarquable. Pour éviter de vivre une nouvelle «bavure» de ce genre, le président a pris une décision forte: il a engagé une personne qui sera chargée de veiller sur Oussama Darragi. Un «accompagnateur», selon le terme employé par le président, qui sera Olivier Knupfer (46 ans). Leçon de vie Le président de Sion définit ainsi le cahier des charges d'Olivier Knupfer. «Il apprendra à Oussama comment doit se comporter un sportif de haut niveau dans la vie de tous les jours». Terminées donc les sorties nocturnes? «Un bon sommeil est capital pour un footballeur. Olivier devra faire attention à ce qu'Oussama dorme suffisamment...» Oussama Darragi a tout intérêt à suivre les conseils d'Olivier Knupfer. Ancien entraîneur du golfeur sud-africain Ernie Els, il est connu dans tout le Valais. Il est sixième dan de karaté, un sport dans lequel il a brillé: cinq médailles aux championnats d'Europe, sept années de présence dans le top 10 mondial et onze titres de champion de Suisse. Marcher droit est un conseil avisé que l'on peut donner à Darragi. Comment Olivier Knupfer voit-il son nouveau travail? «Je serai en quelque sorte son coach personnel. Je m'efforcerai de lui transmettre des choses simples: rappeler les bienfaits d'une alimentation saine, d'un bon sommeil. Lui montrer aussi comment un sportif doit se préparer en général.» Olivier Knupfer n'a pas encore défini exactement l'axe prioritaire de son travail. «Nous avons entrepris cette collaboration depuis seulement une semaine, depuis son retour de la Coupe d'Afrique plus précisément. Je sens bien qu'Oussama est quelqu'un d'extrêmement talentueux. Maintenant, tout doit bien se mettre en place autour de lui, notamment dans sa tête.» Le chantier est tout de même vaste. Après des débuts très encourageants, Darragi a déçu pour perdre logiquement sa place de titulaire. Le FC Sion est allé le chercher à l'Espérance de Tunis non seulement pour lui donner les clés du jeu, mais aussi pour le mettre en valeur dans la perspective d'un éventuel transfert. Seulement, la saison «blanche» – aucun but marqué – qu'il est en train de vivre ne peut en aucun cas éveiller l'intérêt des clubs étrangers. Aujourd'hui, en l'absence de Xavier Margairaz, le retour au jeu de Darragi est une nécessité. Le fiasco de Bâle a souligné toutes les limites actuelles du jeu offensif du FC Sion.