Les Etoilés avaient grandement besoin de pareille victoire La formation sahélienne a abordé son match face à un coriace CSS (également en quête de rachat) dans un contexte psychologique difficile, suite à la défaite face au CSHL, à laquelle s'ajoute la toujours persistante crise financière qui continue à peser lourdement sur la vie du club. Ceci sans négliger la campagne de dénigrement qui vise la direction du club et le staff technique. De ce fait, un deuxième faux pas aurait été lourd de conséquences. Le CSS monopolise le ballon, l'ESS marque Le CSS a été, il faut bien le reconnaître, égal à lui-même et fidèle à son identité de jeu basée sur le jeu court et la percussion. Il a essayé de priver les demis étoilés de ballon et de développer ses combinaisons habituelles par l'intermédiaire notamment de Sassi, Ndong et Mansar. En phase offensive, les Sfaxiens ont axé leurs manœuvres sur le flanc droit, avec la présence du véloce Ben Youssef et les appels incessants de Khenissi qui ont essayé d'exploiter le manque de compétition et parfois la lourdeur du latéral gauche étoilé Béjaoui. Mais le manque de réussite leur a joué de mauvais tours. Pour leur part, les Etoilés ont fait preuve de force de caractère et de réalisme. Ils étaient à l'affût des bévues de leurs adversaires et les buts marqués —suite à des erreurs individuelles de placement de l'arrière-garde sfaxienne— en sont la parfaite illustration. Paradoxalement, le penalty raté par le talentueux Mansar a été le véritable déclic pour les coéquipiers de Felhi afin de redoubler d'efforts et développer leur 4-2-3-1 offensif habituel préconisé depuis le début de la saison, basé sur un bloc haut et une circulation fluide de la balle, avec une mention spéciale pour le fin et talentueux playmaker Lahmar. Celui-ci a réussi à orchestrer le jeu étoilé par sa technique raffinée, sa clairvoyance et la précision de ses balles arrêtées. Il a été l'élément déclencheur par excellence de pratiquement toutes les actions offensives de l'ESS. Un flanc droit décisif Décidément, le flanc droit de l'Etoile se confirme comme le support tactique décisif de l'équipe depuis le début de cet exercice, grâce à la percussion et à la complémentarité de Jaziri, Meité (ou Belakhal, absent lors de ce match) et surtout le fort prometteur arrière droit Brigui. Ce dernier a été encore une fois étincelant par sa vitesse, son abattage, sa percussion et son apport offensif indéniable qui lui ont permis de provoquer les erreurs de ses adversaires directs, comme en témoigne le but marqué contre son camp par l'ancien Etoilé Boulâabi. Un nom à cocher sérieusement dans les petits papiers du futur sélectionneur national dans un poste qui constitue le point faible de notre team national. Ben Messaoud : un but-déclic ? Le but marqué par le tant attendu Ben Messaoud pourrait constituer le véritable départ de ce dernier avec sa nouvelle équipe afin de retrouver son potentiel révélé sous la casaque marsoise. En tout cas, ce but a eu un effet galvanisant immédiat sur le joueur dans cette rencontre puisqu'il a été très entreprenant dans la construction du jeu et dans le repli défensif. Essentiellement dans la récupération des deuxièmes balles où sa complémentarité avec l'omniprésent Méité a été déterminante dans le jeu de l'Etoile. Pourvu que ça dure. En bref, le «classico» ESS-CSS nous a gratifié d'un jeu plaisant et d'un comportement fair-play de tous les acteurs. Par ces temps gris, on en redemande.