La Voie démocratique et sociale (Al-Massar) affirme son attachement à la neutralité des ministères régaliens et de celui des Affaires religieuses, et se dit pour la fixation d'un calendrier précis pour les prochaines élections. A l'issue de sa rencontre, hier, à Dar Dhiafa à Carthage, avec le chef du gouvernement désigné, Ali Laârayedh, le porte-parole officiel d'Al-Massar, Samir Taïeb, a déclaré que l'étape actuelle exige «véritablement» un gouvernement de compétences nationales comme l'avait proposé Hamadi Jebali. Samir Taïeb a réaffirmé le refus de son parti de prendre part au futur gouvernement, soulignant : «Nous continuerons à appeler au dialogue dans l'intérêt du pays». Il est impératif, a-t-il dit, d'engager un dialogue national sous la bannière de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et de parvenir à un consensus politique entre les partis pour accélérer le travail de l'Assemblée nationale constituante (ANC) et parachever l'écriture de la Constitution et des lois soumises pour examen. De son côté, Jounaïdi Abdeljaoued, membre du bureau politique d'Al-Massar, a indiqué que son parti «traitera avec le nouveau gouvernement à la lumière de son programme pour l'avenir», appelant à la nécessité d'accélérer l'enquête sur l'assassinat du martyr Chokri Belaïd. Il a qualifié «d'équation difficile» les concertations engagées en ce moment pour former un gouvernement de coalition, à travers lesquelles Ali Laârayedh s'emploie à «concilier neutralité et engagement partisan» dans le nouveau gouvernement.