Les 26 et 27 mars prochains, se tiendra au Kef la 12e édition de la manifestation ‘‘24 heures de théâtre non-stop'' avec quelques remaniements. A ses débuts, l'événement, créé à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du Théâtre, avait plus ou moins relevé son défi de proposer aux spectateurs des représentations successives de pièces de théâtre durant 24 heures sans répit. Il fallait le faire, et le Centre dramatique et scénique du Kef l'a fait. C'était une réelle gageure et beaucoup, à raison, s'étaient demandé si une telle tradition éprouvante pourrait indéfiniment tenir le coup. Hélas ! d'une session à l'autre, on a dû se rendre compte que c'était une épreuve d'usure. Alors que, tard la nuit et jusqu'à l'aube, les comédiens se montraient de moins en moins vifs et pétillants sur scène, les spectateurs, eux, se faisaient de plus en plus rares. Par conséquent, l'édition 2013, qui coïncide avec le 20e anniversaire des Centres d'art dramatiques et scéniques de Tunisie, marquera bien quelques relâches dans sa programmation afin de pouvoir bien éveiller ses comédiens et ses spectateurs. Aussi, les représentations auront-elles lieu, les 26 et 27, de 10h00 à 22h00 du soir, et ce, dans divers espaces dont le Centre proprement dit, le Centre intégré de l'enfance, les espaces carcéraux et les Maisons de la culture du Kef, de Tajerouine, de Nebeur et de Jérissa. Sont prévues à l'occasion 25 représentations de Tunisie et de l'étranger ainsi qu'une table ronde sur le thème «Le théâtre et la cité » qu'animeront de grandes figures du 4e art, qui sera tenue le 25 mars. Néanmoins, et ce, depuis douze ans déjà, la manifestation ne sera pas que théâtrale, mais proposera des spectacles musicaux, de la danse, des expos d'arts plastiques, une après-midi poétique, etc. Avec cette deuxième édition post-révolution, les organisateurs tentent d'améliorer nettement l'image de marque de l'événement en misant sur la qualité des pièces programmées, la qualité des intervenants à la table ronde, et... la qualité des spectateurs, le plus important n'étant pas de faire salles combles, mais d'avoir une assistance à la hauteur des œuvres sélectionnées pour l'occasion. Nous y reviendrons.