Un cycle de formation sur «le respect des droits de l'Homme dans l'exercice des activités de police» s'est ouvert, hier, à l'Ecole supérieure des forces de la sûreté intérieure de Salammbô. Organisée par cette école, avec le concours de la délégation régionale du Cicr (Comité international de la Croix-Rouge), à Tunis, cette formation est d'une durée de cinq jours. Y prennent part les élèves-officiers du 14e stage de commandement de l'Ecole, avec la participation de hauts gradés des différentes directions générales des forces de la sûreté. Dans une déclaration à l'agence TAP, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur chargé de la Réforme, Saïd Méchichi, a souligné l'importance de la coordination entre les experts et les organisations nationales et internationales en matière de réforme du système sécuritaire. «Changer un état d'esprit qui avait fonctionné 50 années durant selon une logique fondée sur la répression et la coercition exige un effort continu», a-t-il dit. Méchichi a, également, fait part de le volonté du ministère de l'Intérieur de renforcer la formation et l'instruction pour éduquer la famille sécuritaire dans le culte des idéaux universels des droits de l'Homme. Il a, surtout, mis en avant la nécessité de doter les agents de l'ordre de moyens de travail suffisants et d'améliorer leurs conditions socioprofessionnelles afin qu'ils remplissent au mieux leur mission dans le respect des droits de l'Homme et du principe du recours graduel à l'usage de la force. Le cycle de formation porte sur un certain nombre de questions en rapport avec le comportement de l'agent de l'ordre, le recours proportionné à l'usage de la force, les procédures de détention préventive, de perquisition et de garde à vue, outre les procédés d'enquête et la mise en conformité avec les standards internationaux en la matière.