Une nouveauté : Samah Derbali L'équipe de Tunisie revient sur scène le 23 mars (19h10) à Radès contre la Sierra Leone. Le nouveau staff technique national sera dans le vif du sujet, en pleines éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Il a arrêté la liste des convoqués depuis quelques jours, mais ne la dévoilera que ce matin (11h00) dans un point de presse prévu au siège de la fédération. Cette liste tente d'aller vers l'essentiel avec les joueurs d'expérience qui effectuent un retour massif : les Karim Haggui, ancien capitaine de l'EN qui a mis de son propre chef sa carrière internationale entre parenthèses, Yassine Mikari, qui revient d'une longue blessure, et Sofiène Chahed signent un come-back qui peut étonner plus d'un. «Si les deux premiers n'ont pas été alignés au départ, le dernier week-end à Hanovre et à Sochaux, ils n'en restent pas moins des titulaires indiscutables, nuance le sélectionneur Nabil Mâaloul. Là où ils sont, ils bénéficient d'un travail de haut niveau aux entraînements», assure-t-il. S'il laisse entendre qu'au moins un nom de joueur évoluant en Ligue 1 tunisienne constituera la grande surprise de sa première liste internationale, l'ancien coach de l'Espérance de Tunis va toutefois s'appuyer sur une formule suffisamment rodée côté droit : celle d'un Samah Derbali qui répondit régulièrement à ses attentes avec le club de Bab Souika. Sous le règne de Sami Trabelsi, aucun joueur ne s'imposa véritablement à ce poste. Rien que durant la dernière Coupe d'Afrique des nations, le choix oscilla entre Anis Boussaïdi, Bilel El Ifa et Chadi Hammami. Soit à raison d'un titulaire par match. «Derbali a fait partie de la liste élargie. D'ailleurs, il a pris part aux mini-stages réservés aux joueurs locaux qui avaient précédé la CAN sud-africaine», rappelle Maâloul. Lequel avoue avoir besoin de milieux de terrain capables d'aller de l'avant et d'assurer équilibre et animation du jeu. «On a beau me taxer de défensivisme et de frilosité, glisse-t-il. En réalité, s'il m'arrive d'opter pour trois demis défensifs dans les rencontres à l'extérieur, ce n'est pas le cas à Tunis où un seul pivot peut faire l'affaire. Un 4-3-2-1 avec le trident Yahia, Mouelhi, Hammami, par exemple, n'a rien à voir avec une paire de récupérateurs Korbi-Mouelhi». «Affronter le public» Pourtant, quel que soit le stratagème mis en place, il n'en reste pas moins que le 4-3-3 pratiqué par la Sierra Leone incite à la méfiance. «Rapide reconversion du jeu, deux joueurs de couloir apportant de la percussion et un avant-centre, Camara, très puissant: vraiment la Leone Stars a fière allure», analyse le sélectionneur national à partir du visionnage d'un adversaire qu'il qualifie de «redoutable» et face auquel les Aigles de Carthage auront besoin d'un gros soutien. Si l'équipe se produira cette fois à Radès, où elle a ses repères, cela ne signifie pas qu'elle restera cloîtrée dans cette enceinte : «Nous irons là où il y a bonne pelouse, et ces stades-là ne se comptent même pas sur les doigts d'une seule main : outre Radès, il y a El Menzah et Sousse. Nous devons nous forger du caractère en affrontant un public mécontent. Pas comme avant lorsqu'on fuyait le public tunisois en allant jouer à Sousse, Monastir... Regardez cette dernière pelouse, il y a un an donnée en exemple, dans quel état elle se trouve aujourd'hui», souligne Maâloul. Jusqu'à hier, les autorités sécuritaires n'avaient pas toujours fixé de quota pour l'accès du public au stade de Radès. La règle appliquée aux matches internationaux laisse généralement cet accès libre quant au nombre de spectateurs. Notons que le rassemblement est prévu par étapes : dimanche pour les joueurs ayant joué samedi, lundi pour ceux qui l'auraient fait dimanche, et mardi prochain pour les internationaux de l'EST, de retour de Luanda.