De l'avis des citoyens et du personnel, l'hôpital régional de Zarzis n'est plus en mesure de satisfaire aux demandes de plus en plus croissantes avec le temps. En effet, 90 lits pour une ville de 120.000 habitants, sans compter les villages voisins, s'avère une capacité d'accueil très limitée. A présent, les patients sont alités dans les services des urgences et de la maternité, comme nous l'avons constaté de visu. C'est probablement la raison pour laquelle la direction a été obligée d'entreprendre des travaux d'aménagement et a transformé la salle de radiologie en service de médecine générale pour procurer plus de places aux malades ; il n'y a pas d'autre solution provisoire pour le moment. «Le service des urgences est devenu une zone mixte avec celui de médecine générale, et cela a compliqué notre mission», affirme un infirmier principal de garde nocturne. L'exiguïté de l'espace constitue effectivement le talon d'Achille de l'établissement, selon M.Mohamed Mtimet, son directeur, qui ajoute : «Zarzis est une ville polyvalente où les activités sont multiples et diversifiées . On affiche toujours le plein douze mois sur douze et le problème se pose surtout au niveau des fausses urgences. Ainsi l'offre et la demande sont incompatibles». Et d'ajouter : «En plus de l'exiguïté des locaux, au niveau du personnel, l'institution souffre d'un manque flagrant de quelques spécialités : un cardiologue, un gynécologue, un radiologue (malgré l'existence d'un scanner depuis 18 mois) et d'un neurochirurgien. D'autres spécialités sont plutôt insuffisantes pour couvrir les besoins, à l'instar de la pédiatrie, l'orthopédie et l'ophtalmologie».