Le clan «sang et or» ne paraît pas effrayé outre mesure par les vicissitudes du voyage pour Luanda A la veille du départ pour Luanda où son équipe entamera dimanche l'aventure africaine en croisant le fer avec à l'équipe angolaise de Primeiro De Agosto, l'entraîneur espérantiste a tenu hier matin une conférence de presse, consacrée à ce premier rendez-vous continental. Et c'est un Maher Kanzari plutôt serein et confiant que nous avons rencontré hier. Pourtant, tout n'est pas rose. Il y a d'abord Haythem Jouini, encore incertain. L'éventuel forfait du meilleur buteur ne semble pas inquiéter outre mesure le coach de l'Espérance: «Tout l'effectif est fin prêt pour le voyage, exception faite de Haythem Jouini. Nous le verrons à l'entraînement et espérons le récupérer avant le voyage. Toutefois, son absence ne posera pas problème. Car ce qui est bien dans l'Espérance d'aujourd'hui, c'est que tous les joueurs se valent. Lorsqu'un joueur s'absente, il ne laisse pas un vide. Il n' y a plus d'individualités qui font la différence comme c'était le cas avant avec Msakni, Darragi, N'Djeng ou encore Eneramo. Je dispose de joueurs qui ont des qualités certaines. Notre effectif est plutôt riche, point de vue quantitatif. Mon projet est de miser sur le jeu collectif», déclare l'entraîneur «sang et or». Le jour le plus long Le déplacement pour Luanda ne sera pas de tout repos. Faute de vol spécial, les «Sang et Or» doivent passer par Francfort qu'ils rejoindront cet après-midi à 16h00 après deux heures de vol. Ils seront par la suite en transit jusqu'à 23h00 où ils affréteront un deuxième vol Francfort-Luanda qui durera huit heures. Les joueurs passeront donc une nuit blanche, ce qui constituera un handicap majeur avant le match. Même cette donne, Kanzari la prend avec une certaine philosophie : «L'idée d'affréter un vol spécial s'était posée au départ. Mais le coût s'est avéré lourd à supporter. Au départ, nous devions passer par Dubaï, ce qui nous aurait évité de passer la nuit dans l'avion. Mais notre adversaire a retardé le match de 24 heures et nous étions obligés de changer de plan de vol. Certes, passer une nuit blanche dans un avion n'aide pas vraiment. Mais mes joueurs et moi-même avons l'habitude de voyager en Afrique. Nous avons l'expérience nécessaire pour faire face à la fatigue», assure le coach espérantiste. Un grand d'Afrique Interrogé sur son premier adversaire africain, Kanzari se souvient de l'avoir affronté quand il était joueur : «Pour ceux qui ne le connaissent pas, Primeiro De Agosto est un grand d'Afrique. Il est vrai qu'il a disparu de la circulation ces dernières années, mais je me souviens bien de l'avoir affronté quand j'étais joueur. C'est un grand d'Afrique qui revient sur la scène continentale. Je l'ai visionné dans un match de championnat dans sa dernière rencontre en Ligue des champions. C'est une équipe technique dont il faudra se méfier. Nous irons à Luanda pour ramener un résultat positif, une victoire ou un match nul. Et si par malheur nous perdons, nous nous sommes également préparés à cette éventualité. Nous serons prudents, mais ne changerons pas pour autant notre manière de jouer. J'alignerai les mêmes joueurs et j'opterai pour les mêmes schémas tactiques. Bref, nous jouerons notre football habituel», assure Kanzari. Malgré une nuit blanche qu'ils passeront dans l'avion qui les emmènera dans la capitale angolaise, les «Sang et Or» sont clairement animés par l'intention de prendre option en prévision de la manche retour. Kanzari et sa bande effectuent aujourd'hui le départ avec l'espoir de bien entamer leur nouvelle aventure africaine : «L'Espérance doit s'imposer, imposer son jeu et sa personnalité», conclut le coach «sang et or».