Les bons présidents de clubs ne courent plus les rues. Alors pourquoi cette croisade menée contre Slim Riahi ? Le CA connaît une mutation profonde cette saison et s'affirme à nouveau comme une force majeure du football tunisien. En moins d'un an, le club de Bab Jédid s'est métamorphosé, passant d'une équipe minée par les crises à un collectif sérieux qui inspire davantage la crainte que la dérision. Un changement imputable à un homme: Slim Riahi, le président du CA. Bien avant la dernière assemblée élective, le Club Africain a traversé une période trouble et a surtout suscité le scepticisme plus qu'autre chose. A bout de souffle, en fin de cycle, l'équipe n'était plus que l'ombre d'elle-même. La situation était pesante. Il fallait tout reconstruire. Pour relancer le club, les dirigeants fraîchement élus ont opté pour un virage à 180 degrés. Terminés le dilettantisme et les méthodes de travail archaïques. Les responsables se sont donné les moyens de réussir, et les résultats ne se sont pas fait attendre. L'état d'esprit a changé en même temps que la qualité de jeu. Le paradoxe veut que le secrétariat général du premier gouvernement issu des urnes s'emploie à entraver (et même dissoudre) un monument: le Club Africain ! Or, du point de vue juridique (interprétation des textes de loi), le président en exercice de l'association de 1920 est dans son plein droit, les associations sportives disposant d'un statut particulier n'étant pas concernées par le décret-loi N°88 du 24 septembre 2011 qui interdit le cumul de responsabilités (politique et sportive). D'ailleurs, le premier ministre a demandé des éclaircissements au secrétaire général du gouvernement, émetteur de la fameuse correspondance. Les supporters clubistes, quant à eux, sont montés au créneau pour dénoncer une entreprise de déstabilisation de leur club. Un effet boule de neige pourrait même avoir lieu sachant que le président du CAB et son alter ego du CSHL sont également concernés par ce fameux décret. Paradoxes ! Il est clair que le secrétaire général du gouvernement est allé un peu trop vite en besogne, sachant que le fameux décret-loi en question ignore l'article 47 qui donne aux associations sportives un statut particulier. La situation de Slim Riahi est donc réglementaire. Le chef du gouvernement en a pris acte et le ministre des Sports a pris position en faveur de Slim Riahi et du Club Africain. Ce n'est donc plus qu'une tempête dans un verre d'eau ! Jemal appelé sous les drapeaux ! Est-ce une coïncidence ? Ammar Jemal a récemment reçu une convocation en vue de régulariser sa situation vis-à-vis des autorités militaires. Les supporters, quant à eux, se demandent si le timing de cette convocation est vraiment fortuit. Le CA étrille Al Chatt Pour meubler la trêve, le CA a disputé un match amical face aux Libyens d'Al Chatt. En roue libre, les Clubistes l'ont emporté sur le score de 4-0. A noter que Ammar Jemal a été associé à Ifa dans l'axe et a laissé de bonnes impressions. Le jeune Jaziri a, quant à lui, retrouvé le chemin des filets à deux reprises alors que Mechergui, incorporé en cours de jeu, est à créditer d'un rendement encourageant. Festival offensif des jeunes Les sections écoles et minimes du CA crachent le feu actuellement. Les écoles A et B ont balayé l'ASA sur les scores respectifs de 5-2 et 5-1. Les minimes leur ont emboîté le pas en battant Métlaoui sur le score sans appel de 8-0.