Six salles sont consacrées aux fouilles de Mahdia au Musée national du Bardo. L'une d'entre elles abrite une maquette du navire coulé dont il a été supposé qu'il s'agissait d'une galère. Par ailleurs, cinq ancres ont été retrouvées, d'un poids total de treize tonnes. En outre, les fouilleurs ont retrouvé des meules dont certaines ont pu servir de lest. Les éléments les plus importants de la cargaison retrouvée consistent en des sculptures raffinées de marbre et de bronze, dont les premières ont été abîmées par leur séjour marin. La datation des statues retrouvées va du milieu du IIe siècle av. J.-C. au premier quart du Ier siècle av. J.-C. L'une d'elles, le Buste d'Aphrodite en marbre de Paros, représente une divinité, les cheveux ramassés en un chignon au-dessus de la tête. Elle a vu l'une de ses parties endommagée par le long séjour en mer. En dépit de ceci, la pièce est d'une beauté remarquable, car le visage n'était pas exposé à la mer, protégé sans doute par le sable et la vase. Cette marque du naufrage en fait la pièce emblématique de la collection. Les archéologues ont également retrouvé des fragments d'autres statues de marbre et un autre buste. Les autres pièces sont en bronze et dans un excellent état de conservation: Satyre prêt à s'élancer, Hermès orateur, Naine difforme en train de danser, Agôn (ou Eros) daté d'environ 125 av. J.-C, Hermès de Dionysos… Des éléments de mobilier à l'armature de bronze ont été restaurés, avec des parties en bois reconstituées : lits, trépieds, braséros, miroirs, appliques et candélabres. Quelques-unes des 70 colonnes de marbre du chargement sont exposées, même si la majeure partie de la cargaison a été laissée sur l'épave du fait du poids et des difficultés inhérentes à des manipulations de ce genre d'élément. En outre, des chapiteaux de marbre dont certains d'ordre ionique figurent dans le même espace.Très peu de choses sont présentées au Musée de Mahdia. Seules deux colonnes de marbre abîmées par leur séjour en mer y figurent.