, après des travaux de rénovation et d'extension entamés depuis en 2009. Il ouvrira ses portes de nouveau au grand public le 25 juillet 2012, à l'occasion de la fête de la république. Inauguré pour la première fois en 1888, le palais beylical qui abrite ce musée est un chef d'oeuvre de l'architecture husseinite où se côtoient les traditions andalou-mauresques et les apports italianisants. Cet ancien musée Alaoui au temps du protectorat français est un lieu de visite incontournable pour le large public des sites culturels tunisiens, grâce à la richesse et à la diversité de ses collections, en particulier la collection des mosaiques datant de l'époque romaine, considérée comme étant la plus prestigieuse au monde et des objets hellénistiques en bronze et en marbre provenant des fouilles sous marines au large de la ville de Mahdia au début du 20ème siècle. Les travaux de rénovation et d'extension vont hisser "Le Bardo" au rang d'un musée de stature internationale. Tahar Ghalia, conservateur en chef du musée a indiqué à l'Agence TAP, que de nouveaux pavillons ont été ajoutés faisant passer la surface globale du musée de 13 mille mètres carrés à à 23 mille mètres carrés. Les coûts des travaux s'elèvent à 23 millions de dinars. Parmi les nouveaux pavillons figurent une salle consacrée au patrimoine des juifs tunisiens et le pavillon islamique enrichi par de nouvelles pièces archéologiques qui retracent trois périodes historiques à savoir, Kairouan (capitale aghlabide), ''Mahdia'' berceau de la culture fatimide et ''la Médina de Tunis'' avec ses réferences hafsides. Le musée new look comporte aussi de nouvelles salles de conférences et d'animation, outre une buvette et un restaurant ouverts aux visiteurs. Les anciens pavillons sont rehabilités dont le pavillon de la préhiostoire, le pavillon phénico-punique et le pavillon romain qui proposera la ''mosaique de Sousse'' ou ''le triomphe de Neptune'', le plus grand tableau de mosaique au monde d'une superficie de 130 mètres carrés et pesant 4 tonnes. L'on peut admirer également la magnifique mosaïque répresentant le poète Virgile assis entouré d'un coté de Clio, et de l'autre, de Malpomène, muse du chant et del'harmonie. Le pavillon de Mahdia renferme des antiquités recueillies entre 1907 et 1911, dans l'épave d'un navire romain qui avait à son bord des colonnes et des statues en bronze dont celle du dieu Hermès, gardien des routes et des carrefours. Les collections du musée sont aménagées pour permettre au visiteur de se trouver facilement et admirer chaque pavillon avec une présentation didactique du patrimoine et une mise en évidence du parcours historique à travers des panneaux signalétiques. Tour à tour, le visiteur découvre les six nouveaux départements: la préhistoire, la civilisation phénico-punique, le monde numide, la collection sous-marine de Mahdia, l'antiquité tardive et l'islam. Des mesures ont été prises en coordination avec l'UNESCO pour favoriser les visites à ce musée et un site électronique a été crée pour permettre aux amateurs de la muséologie d'être à la page. "L'association des amis du Bardo" a été également créée pour plus de sensibilisation. Au niveau mondial, et dans le cadre de la promotion du tourisme culturel, le conservateur en chef du musée a indiqué qu'une association mondiale du musée du Bardo a été créée et dont le siège est à Paris. Elle est composée d'intellectuels et d'hommes d'affaires originaires de la Tunisie passionnés par la patrimoine tunisien. L'objectif de cette plate-forme est de contribuer au rayonnement du musée du Bardo en y abritant des grandes expositions internationales.