A deux semaines de la CAN, les Aiglons accélèrent la cadence de la préparation La Côte d'Ivoire leur sert actuellement de solide et fort intéressant sparring-partner d'autant qu'elle est truffée de «pros» exerçant en Europe, à l'instar de Angban, le sociétaire de Chelsea, et qu'elle prépare à son tour l'échéance continentale prévue du 13 au 27 avril au Maroc. Le premier test, mercredi dernier à El Menzah, s'est soldé par un nul (1-1) : But ivoirien à la 65e minute, égalisation des nôtres à la 80e grâce à Hazem Haj Hassen, l'attaquant de l'Etoile du Sahel. «Cela a été un très bon test devant un rival puissant, bien organisé et qui n'hésite pas à mettre le pied comme on dit, analyse le sélectionneur tunisien Abdelhay Ben Soltane. J'ai, d'ailleurs, attiré l'attention de mes joueurs sur les difficultés, d'ordre physique, qui nous attendent en phase finale. Les Eléphanteaux nous ont ouvert les yeux là-dessus. J'ai pu lancer dans le grand bain international quatre nouveaux joueurs : Arfaoui, Khalfi Kouni, Chahreddine Mancer et Mohamed Ali Ben Salem. Ils vont bénéficier peut-être d'un plus important temps de jeu tout à l'heure dans le second test». Car, cet après-midi (15h00), a priori au stade Zouiten (et non à El Menzah comme initialement prévu), les hommes de Kamara Ibrahim vont croiser le fer de nouveau avec les Aiglons de Carthage qui seront au nombre de 21 joueurs à la CAN (trois gardiens plus 18 joueurs de champ). Le dernier délai de remise de la liste à la confédération africaine est fixé pour le 4 avril. Mais le coach Ben Soltane avance vouloir fixer son choix juste après le second test tuniso-ivoirien de tout à l'heure : «J'hésite toujours entre un ou deux joueurs, sans plus, admet le patron des cadets tunisiens. Les blessures nous ont énormément gênés en ce sens où au moins trois titulaires ne seront pas avec nous, au Maroc : Ameur Omrani, notre latéral gauche, l'attaquant Sabri Zaïdi et notre buteur Maher Gabsi. En revanche, on a pu récupérer le gardien Sabri Ben Hassen qui revient d'une grave fracture. Je dois adresser un grand bravo à notre staff médical pour l'avoir “préparé" dans des délais aussi courts une semaine après avoir mis des vis. On essaie également de compenser les automatismes perdus lorsque les joueurs ne sont plus au centre de Borj Cédria. Nous n'avons, certes, pas les moyens pour aller superviser les jeunes footballeurs d'origine tunisienne établis en Europe sur les lieux de leur exercice. Mais on fait avec ce qu'on a. Il faut faire attention dans l'immédiat au jeu rigueux des Ivoiriens dans le test de tout à l'heure. Mercredi, il y avait heureusement un arbitre expérimenté, Kacem Ben Naceur, pour protéger mes poulains. Mais cet engagement parfois excessif a le mérite de nous placer déjà dans l'ambiance de la CAN», conclut l'entraîneur des Aiglons.