M. Boubaker El Akzouri, ministre des Affaires religieuses, a donné, hier, lors d'un point de presse, des éclaircissements sur le coût du pèlerinage pour cette année. Il sera de l'ordre de 5.626 dinars : les frais du transport vont connaître une légère augmentation de 60 dinars pour atteindre 1.300 dinars. Les tarifs de la Société des services nationaux et des résidences sont de l'ordre de 4.326 dinars. Les services offerts par la société touchent la couverture du logement à La Mecque, à Médine, à Arafat et à Mina. Les pèlerins bénéficient, également, du transport terrestre dans les Lieux Saints et de la restauration à Arafat. Par ailleurs, tous les pèlerins vont bénéficier, cette année, de la possibilité de transporter deux valises, d'un poids total de 50 kg Pour cette année, le ministre a précisé qu'il n'y aura pas d'allocation de pèlerinage mais juste l'allocation touristique dont le montant varie de 1.000 à 6.000 dinars. En ce qui concerne les pèlerins pris en charge par les Tunisiens résidant à l'étranger, le coût du pèlerinage est de l'ordre de 5.300 euros. Côté prestations sanitaires, les pèlerins doivent être vaccinés contre la méningite et la grippe saisonnière. Chaque pèlerin doit prendre, également, une seule dose du vaccin contre le méningocoque (Acyw 135). Concernant le petit pèlerinage, le comité concerné s'est réuni deux fois, le 30 avril et le 8 mai. La première réunion a été consacrée au problème du séjour prolongé de certains pèlerins. La deuxième réunion a abordé les solutions possibles pour ce problème. Le comité a étudié la possibilité d'éliminer les prestations de certains intermédiaires et d'œuvrer à éviter les comportements non civiques de certains pèlerins. Les membres du comité ont appelé à la mise en place d'un cadre juridique pour responsabiliser les agences de voyages. Sensibilisation des pèlerins Sur un autre plan et en prévision du mois de Ramadan, M. Boubaker El Akhzouri a souligné que l'enregistrement des programmes religieux à la radio et à la télévision a déjà démarré. Le ministre a indiqué que les sessions en faveur des jeunes récitateurs du Coran se poursuivent. Certains d'entre eux vont participer à des compétitions de récitation en Jordanie, en Egypte, en Arabie Saoudite, en Iran, à Dubaï, en Libye , au Koweït et en Russie. En ce qui concerne la 8e édition du Prix du Président de la République pour les études islamiques, le ministre a souligné que le dépôt des candidatures a été ouvert le 16 novembre 2009 et se poursuivra jusqu'au 30 juin 2010. Ce prix de 30.000 dinars sera décerné le 27 Ramadan. Par ailleurs, la Tunisie va organiser, en collaboration avec l'Organisation de la conférence islamique, le forum de la Tunisie pour la paix. Cet été, notre pays va accueillir des personnalités internationales qui vont participer aux travaux de ce forum. Dans cette même logique de dialogue entre les pays islamiques, la Tunisie va participer au congrès international des ulémas d'Afrique à Dakar, du 7 au 9 juin, et à la huitième conférence de Doha. Dans sa réponse aux questions des journalistes qui ont porté sur le phénomène de la prolongation illégale du séjour à l'issue de l'accomplissement des rites de la Omra et l'accident du bus des pèlerins qui a fait 4 morts tunisiens et 4 autres blessés, le ministre a souligné le souci du département de mettre en place les mécanismes à même de faire face aux abus de certaines agences de voyages, qui sont, parfois, à l'origine de l'incapacité de certains pèlerins à accomplir le rite de la Omra. Il a indiqué que la plupart des pèlerins qui prolongent leur séjour sont ceux qui voyagent à destination des Lieux Saints par voie terrestre, exhortant les médias à mieux informer les fidèles quant aux risques sanitaires du voyage par voie terrestre. Evoquant l'accident du bus, le ministre a affirmé qu'il s'agit d'un accident de circulation ordinaire. Le bus, a-t-il dit, qui était en direction de la Mecque, a subi un éclatement de l'un de ses pneus, ce qui a causé une collision avec un obstacle. Il a, dans ce cadre, salué l'initiative du Chef de l'Etat de donner ses instructions en vue d'assurer l'assistance aux blessés et de leur apporter l'aide nécessaire, parallèlement à l'installation d'une cellule de suivi au sein du ministère des Affaires étrangères.