Le derby a tenu ses promesses. Il y avait des buts, du spectacle et un débat très disputé. Il est vrai qu'au début, Belaïli, Antar et Souissi ont pété un câble. Heureusement que l'arbitre Sraïri a repris les choses en main. Après le rappel ponctué par quelques cartons jaunes, les joueurs des deux équipes ont atténué leur agressivité et le football a vite repris ses droits. Dans le camp espérantiste, Maher Kanzari a usé de toutes les cartes dont il disposait. Il a surtout aligné les joueurs qui ont coûté cher au club et qui devaient le justifier. Ragued : l'agréable surprise Nous avons été agréablement surpris par la prestation de Houcine Ragued qui, une fois n'est pas coutume, a largement convaincu. Avec le forfait de Iheb Msakni pour cause de blessure, on s'attendait à ce que l'entraîneur «sang et or» aligne de nouveau Aouadhi à sa place. En optant pour Ragued, le schéma tactique laissait imaginer que l'EST allait évoluer avec trois milieux défensifs. Ce qui l'aurait lourdement handicapé en phase offensive. Mais le trio Traoui-Mouelhi-Ragued n'a pas failli à sa mission essentielle en constituant un solide premier rideau défensif. Au niveau de la relance du jeu, ces trois pivots se sont métamorphosés en milieux offensifs relayeurs et rempli ainsi, à la puissance trois, la tâche de Iheb Msakni. Et si Mouelhi et Traoui ont l'habitude de se porter vers l'avant, c'est en revanche le grand réveil pour Houcine Ragued. Il était temps pour ce joueur qui a débarqué en juillet à coup de 1,4 million de dinars par an. Il a démontré qu'il peut s'affirmer comme véritable patron du milieu. Il devra s'illustrer davantage, vu ce qu'il a coûté au club. Les autre recrues ont été égales à elles-mêmes. Belaïli et Afful en attaque, Antar et Chamsseddine Dhaouadi en défense, ont joué chacun son rôle à la perfection. Toujours la même générosité dans l'effort. Un coup de chapeau tout de même pour Chamsseddine Dhaouadi qui a marqué son premier derby en lettres d'or, en inscrivant le deuxième but. Djabou en cavalier seul Sur le banc espérantiste, Kanzari s'est permis le luxe d'installer Akaïchi et Aouadhi qu'il a utilisés au cours du match. Côté clubiste, Kouki a usé de toutes ses cartes dès le départ. Exception faite de Abdelmoumen Djabou, au four et au moulin comme à son habitude, les autres joueurs que Slim Riahi s'est permis le luxe de ramener comme Souissi et Dhaouadi ont déçu. Le premier aurait dû dépenser son énergie sur le terrain et bien défendre contre les multiples incursions de Jouini, Afful, voire d'être toujours Mouelhi. Souissi s'est plutôt distingué par son agressivité qui aurait pu lui coûter l'expulsion. Quant à Zouheir Dhaouadi, il était tout simplement transparent. Salama Kasdaoui a eu le mérite d'être toujours là pour épauler Djabou, même s'il a manqué terriblement d'efficacité. Pour finir avec le Club Africain, on aimerait savoir quel est vraiment le rôle de Mbenza? Trop brouillon. Bref, l'EST en a eu pour son argent au derby. Cela n'a pas été le cas pour le CA.