Jazz à Carthage entame sa 8e édition ce soir, avec une ouverture inédite et très attendue par un grand public, puisqu'elle propose la célèbre Sinead O'connor. La chanteuse irlandaise a influencé bien des générations, que ce soit avec sa fameuse reprise, en 1990, du titre de Prince «Nothing compares to you», avec lequel elle a fait le tour du monde, ou avec ses frasques et autres apparitions et déclarations très médiatisées où elle y dénonçait l'injustice, les déboires et les abus des gouvernants et des serviteurs de la religion. On l'a vue ainsi crier sa rage sur les plateaux télé ou encore déchirant le portrait d'un pape lors d'un live où elle reprenait le titre «war» (guerre) de Bob Marley. «Combattons nos vrais ennemis», clamait alors Sinead O'connor Le public tunisien, qui compte un bon nombre de ses fans —de la génération de 1990 à celle d'aujourd'hui— qui l'ont découverte, surtout avec un répertoire davantage reggae, aura l'occasion de voir chanter sur scène l'icône subversive de la scène pop-rock, d'écouter en live sa voix aux multiples couleurs, qui interprétera des titres de son dernier album «How about I be me» (être ce que l'on est). Pour ce qui est de la première partie de cette soirée inaugurale de Jazz à Carthage 2013, elle sera assurée par le Franco-Tunisien Yacine Boularès qui proposera un programme intitulé «Origines africaines du jazz». Il y présentera un répertoire d'inspiration africaine avec des morceaux puisés dans des rythmes de transe camerounaise. Une soirée très alléchante en perspective. A ne pas rater.