Hier, à 1h45, du côté de la banlieue nord de Tunis, on a frôlé la catastrophe. Un hélicoptère BHT de l'aviation militaire a atterri d'urgence près du Centre national de télédétection, à l'Aouina. Suite à cet atterrissage forcé, deux militaires ont été légèrement blessés. Mais, avec l'aide des parties concernées, ils ont été tout de suite transférés à l'hôpital militaire de Tunis, selon le colonel-major Mokhtar Ben Nasr. L'équipage de l'avion, composé de cinq personnes dont un pilote, un co-pilote et trois mécaniciens, était en train d'effectuer un vol d'essai après un travail de maintenance ayant ciblé l'appareil en question. Selon un témoin oculaire qui était au volant de son véhicule au moment de la chute de l'hélicoptère, l'appareil a foncé sur deux poteaux électriques avant d'atteindre le sol. Visiblement choqué, trébuchant, l'homme, sur qui étaient braquées plusieurs caméras, a laissé entendre qu'il n'arrive pas à croire qu'il est encore vivant : «La terreur que j'ai vécue pendant que l'avion progressait dans sa chute est inimaginable. J'aurais été parmi les morts n'eût été la miséricorde du Bon Dieu. Je veux également saluer le pilote pour son habileté et sa maîtrise de l'appareil dans des moments durs où les hommes sont généralement pris d'une grosse frayeur. C'est grâce à lui que le pire a été évité, en parvenant à éviter la chute sur l'autoroute et loin des zones urbaines». Il y a lieu de noter, par ailleurs, qu'une enquête est ouverte pour déterminer les responsabilités et les causes de cet accident. Ces conduites qui fâchent Avec l'avènement de la révolution de la dignité, on a beau croire que certaines pratiques et conduites visant l'asservissement et l'humiliation des Tunisiens relèvent désormais d'une époque révolue. Or, il se trouve que les adeptes de ces pratiques existent toujours. Hier, devant une foule venue assouvir sa curiosité pour s'enquérir des causes et des circonstances du crash de l'hélicoptère, certains professionnels des forces de l'ordre, dont un cadre supérieur, n'ont pas hésité à agresser une assistance nombreuse, en la malmenant et qui plus est en proférant des propos déplacées. Les journalistes présents pour couvrir l'évènement n' ont pas fait l'exception. Ils ont également été maltraités et empêchés de s'acquitter de leur mission. Nous comprenons, par ailleurs, que les circonstances sont d'une indéniable particularité, mais cela ne peut en aucun cas être pris comme un prétexte pour s'acharner contre les gens, surtout quand il est question de parents accompagnés de leurs enfants. M.H.A.