Avec beaucoup de maîtrise, de talent et de rigueur, le Club Sfaxien a su attendre son heure, cueillant les fruits d'un travail de longue haleine Finalement, le rideau est tombé sur le championnat national (saison 2012-2013) après les trois actes d'un super play-off palpitant, coloré et intense, couronnant le Club Sportif Sfaxien pour la onzième fois. La supériorité sfaxienne manifestée dans cette «belle» a brouillé toutes les cartes de son unique rival, l'Etoile du Sahel, le contraignant à la défaite en dépit de ses tentatives de coller à la marque 16-12, 20-15 et enfin 25-18 au premier set. Le même scénario se répéta au second set lorsque le CSS creusa l'écart (9-5). Mais certaines distractions au contre et des attaques ratées ont réduit l'écart à un point 12-11 avant de voir les Etoilés égaliser 12-12, 16-16 et 20-20. Mais les superbes contres de Bilel Ben Hassine et les services puissants de Samir Sellami ont réduit à néant les espoirs des joueurs de l'ESS (25-22). L'équilibre persista dans une bonne partie du troisième set. L'entrée de Mohamed Ayèche a contribué à la stabilité de la première zone de l'Etoile qui prenait l'avantage d'un à deux points : 10-9, 14-12 et 16-15. Puis ce fut le relâchement. La pression était énorme dans le camp étoilé. Trop de ratages en service (dix durant le match) et de l'imperfection au niveau de la réception. Samir Sellami en passeur-organisateur accompli, Noureddine Hfaïedh, le revenant Slim Chkili, l'étonnant Sacha Quidnik, aux côtés des deux contreurs centraux Bilel Ben Hassine et Hakim Zouari, ont multiplié les exploits, clôturant la marque à 25-22 et mettant fin aux débats devant un parterre ravi. Une victoire finale qui consacre la régularité des Sfaxiens, animés d'une volonté farouche de viser haut. Ils viennent, en effet, d'administrer la preuve qu'ils ont retenu la leçon de l'unique faux pas de toute la compétition, subi lors du retour de la finale à Sousse. Une défaite qui a pesé lourd sur le moral du groupe et ressentie comme un camouflet chez les supporters. Victor Karagios sut préparer son équipe pour la belle. Il fit appel à la solidarité du groupe, l'exhorta à tourner complètement la page de Sousse et à repartir de l'avant. Comment, dès lors, s'étonner de la force mentale des Sfaxiens pour franchir le dernier obstacle sans faillir. Les témoignages recueillis ici et là à la fin de tous ses matches, essentiellement de la phase décisive, ont été unanimes à louer les mérites d'une attachante équipe sfaxienne. Le Club Sfaxien se retrouve en seconde position au tableau du palmarès avec onze titres acquis en 1979, 1982, 1984, 1985, 1986, 1987, 1988, 2004, 2005 et 2009.