• Le secteur compte 350.000 artisans et artisanes et fournit 10.000 emplois par an Un projet de partenariat public privé (PPP) tendant à renforcer les capacités des femmes artisanes en Tunisie a été au centre d'un forum organisé, hier, à Tunis, à l'initiative de la Chambre nationale des femmes chefs d'entreprises (Cnfce) avec la collaboration de Vital Voices Global Partnership, ONG dédiée à l'amélioration du statut des femmes. Le projet a pour objectif de développer le statut économique des artisanes tunisiennes, et ce, à travers le renforcement de leurs capacités techniques, managériales et commerciales. Ce partenariat public privé (PPP) entre les départements ministériels en tant que prestataires de services et le privé comme partenaire aux ressources et à la formation, vise également à mettre en valeur la production de la femme artisane afin de lui permettre d'accéder dans de bonnes conditions aux marchés locaux, régionaux et internationaux. Dans son intervention, Mme Faouzia Slama, présidente de la Cnfce, a indiqué que ce projet tend au final à créer un guichet unique, voire un centre d'excellence, regroupant à la fois un centre de formation doté des outils de base de l'activité artisanale (conception de produits, comptabilité de base, calcul des coûts et des prix, marketing, utilisation des TIC, préparation à l'exportation), un centre d'exposition et d'exportation, outre un département de facilitation des procédures administratives. De nouvelles opportunités d'embauche Le regroupement de ces services en un seul centre met, ainsi, à la disposition des artisanes tous les outils nécessaires pour développer leurs entreprises, augmenter leurs revenus et transmettre la tradition du travail artisanal des femmes au marché international, a-t-elle dit. Ouvrant les travaux du forum, M. Chokri Mamoghli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, a souligné l'intérêt qu'il y a à valoriser l'artisanat, créneau traditionnellement dédié aux populations peu éduquées, pour la majorité féminine, le but étant de fournir de nouvelles opportunités d'embauche aux diplômés et promus des centres de formation professionnelle. Il a mis l'accent sur la contribution de ce secteur qui compte 350.000 artisans et artisanes, fournit 10.000 emplois par an, participe à hauteur de 4% au PIB et représente près de 2% des exportations du pays. Le secrétaire d'Etat a ajouté que ce secteur dispose d'atouts qui peuvent contribuer à la réalisation des objectifs socioéconomiques dans les régions. Parmi ces atouts, il a cité le faible coût d'investissement, le faible coût de création d'un emploi estimé en moyenne à 2.000 dinars et la disponibilité des 76 branches d'activité du secteur dans l'ensemble des régions du pays. Les participants ont mis l'accent sur l'enjeu de former au mieux les femmes artisanes en matière d'utilisation des TIC et de l'Internet, de promotion du marketing social (réseau Internet et autres), de gestion de projets et de leadership.