INFOTUNISIE – D'une forte contribution dans le développement socioéconomique dans toutes les régions du pays, le secteur de l'artisanat bénéficie d'une année à l'autre, en Tunisie, d'un intérêt privilégié, compte tenu de ses pertinents atouts tels que le faible coût de création d'un emploi estimé en moyenne à 2000 dinars, le faible coût d'investissement, ainsi que la disponibilité des 76 branches d'activité du secteur dans l'ensemble des régions du pays. En effet, le secteur compte 350 000 artisans et artisanes, il fournit 10 mille emplois annuellement, contribue à hauteur de 4% dans le PIB et procure environ 2% des exportations nationales, a fait savoir M. Chokri Mamoghli, Secrétaire d'état chargé du commerce extérieur, à l'ouverture les travaux du Forum organisé, jeudi 4 juin 2010 à Tunis, à l'initiative de la Chambre nationale des femmes chefs d'entreprise (CNFCE). Le secrétaire d'état a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de faire valoir le secteur artisanal, considéré comme créneau traditionnellement dédié aux populations peu éduquées, pour la majorité féminine. L'objectif étant de fournir de nouvelles opportunités d'embauche aux diplômés et promus des centres de formation professionnelle. Les travaux du forum se sont articulés autour d'un projet de partenariat public privé (PPP) qui tend à conforter les capacités des femmes artisanes en Tunisie, avec pour mérite de promouvoir leur statut économique, en renforçant leurs capacités techniques, managériales et commerciales. Ce partenariat entre les départements ministériels (prestataires de services) et le secteur privé (partenaire aux ressources et à la formation) se propose également de faire valoir la production de la femme artisane, de nature à lui garantir les conditions favorables pour intégrer les marchés locaux, régionaux et internationaux. «Ce projet tend au final à créer un guichet unique, voire un centre d'excellence, regroupant à la fois, un centre de formation doté des outils de base de l'activité artisanale (conception de produits, comptabilité de base, calcul des coûts et des prix, le marketing, utilisation des TIC, préparation à l'exportation…), un centre d'exposition et d'exportation, outre un département de facilitation des procédures administratives», a précisé Mme Faouzia Slama, présidente de la CNFCE, dans son intervention. Une fois tous ces services regroupés en un seul centre, les artisanes peuvent tirer profit de tous les outils nécessaires pour améliorer leurs entreprises, promouvoir la rentabilité et les revenus, d'autant plus qu'elles auront la possibilité de porter la tradition du travail artisanal féminin sur le marché international. Notons que le forum a été organisé avec la collaboration de Vital voices global partnership, ONG dédiée à l'amélioration du statut des femmes.