Brillante prestation du CSS, hier à Sousse, en parvenant à l'emporter sur un score aussi éloquant, face à une Etoile Sportive du Sahel dans un jour «sans». Certes, les Etoilés ont évolué sans quatre de leurs éléments de base, pour des raisons disciplinaires, en l'occurrence Rami Bedoui, Mossaâb Sassi, Kom et Lassaâd Jaziri. Mais cela ne pouvait justifier les fautes monstrueuses commises par leur ligne arrière, laquelle n'a pu empêcher Mahmoud Ben Salah d'abord puis Idrissa Kouatyé et enfin Mohamed Ali Mansar de faire le break. La note aurait pur être plus corsée si Ghazi Chellouf n'avait pas raté la transformation d'un penalty obtenu à la 22' minute de jeu. En fait, la supériorité technico-tactique du CSS sur son vis-à-vis était sans ambage, laquelle s'est maintenue durant le plus clair du temps, à l'exception des dix dernières minutes, lorsque les dés étaient jetés et l'écart est devenu presqu'insurmontable. 3 à 1 pour les «Noir et Blanc», le mérite revient à l'ensemble avec une mention spéciale pour le trio Fakhreddine Ben Youssef, Ibrahima N'dong et Ali Maâloul. Pressing sfaxien Tous trois, toujours au four et au moulin ont réussi aussi à créer le danger à maintes reprises face aux bois sahéliens. Ces occasions propices de score sont d'ailleurs beaucoup plus nombreuses du côté sfaxien, que celui de l'Etoile. Le pressing haut appliquée par les coéquipiers de Manser, avec son schéma de 4-2-3-1, très bien exploité, a permis, d'abord à Mahmoud Ben Salah, monté en attaque d'exploiter la bonne ouverture du pivot, N'dong, pour tromper Mathlouthi. Puis, Idrissa et Manser ont bénéficié de deux belles ouvertures de la droite de Ben Youssef pour creuser l'écart. Ce dernier est parvenu à exploiter l'absence de marquage de son vis-à-vis, Aymen Belaïd, pour servir sciemment Idrissa et Manser. Les deux passes décisives ont fait la différence dans ce match où l'ESS a joué avec le feu, avec une défense aussi lourde et aussi fébrile. Déséquilibre du côté étoilé Les locaux ont beau tenter de revenir au score. Mais leur péché était de préserver le même scénario, consistant à attaquer surtout du côté du flanc droit, ce qui créa un déséquilibre au niveau de la circulation de la balle. On n'a d'ailleurs relevé aucune variation dans le dispositif offensif étoilé. Aucune attaque non plus au niveau de l'axe, ni sur le flanc gauche. Et la dernière passe était souvent mal exploitée par les avants locaux. Avec son schéma basé sur le 4-3-3, l'entraîneur Lavagne n'a pu finalement renverser la vapeur en dépit de la bonne prestation de son pivot, Hamed Namouchi. Mais l'absence des deux avants à la percussion certaine, Kom et Lassaâd Jaziri précisément, a trop pesé sur le rendement de sa ligne d'attaque. Ce fut en sorte un jeu sans percussion, surtout après la sortie de Mazou. Par contre, le CSS s'est montré équilibré au niveau de ses trois compartiments de jeu, parvenant à réussir une belle prestation, avec en sus une victoire bien méritée.