L'attaquant de Troyes espère être sélectionné en prévision des matches internationaux face à la Sierra Leone et la Guinée Equatoriale. Encore faut-il qu'il obtienne un passeport qui puisse lui servir de justificatif d'identité ! Joueur anonyme lors de son arrivée à Troyes, Bechir Camus s'est progressivement construit une solide réputation en Ardenne. Cédé par l'équipe belge de Genk à titre de prêt, l'attaquant international tunisien (une sélection) s'est découvert des vertus de passeur décisif et ambitionne de passer la vitesse supérieure et d'atteindre une tout autre dimension, comme affirmé récemment: «Je suis sous contrat avec Genk jusqu'au 30 juin 2015. Mais je n'ai pas envie d'y retourner. Je pense avoir fait le tour de la question en Belgique. J'ai débarqué en 2005 à Charleroi, puis opté pour Genk en 2009... Maintenant, je souhaite persévérer et percer en France». L'attaquant troyen ne fait pas mystère de ses ambitions. Il vise le haut niveau français et espère jouer dans un club qui joue les premiers rôles, précisément Marseille. Débarquer à la Canebière, Camus y croit encore. Nostalgique, il l'est assurément comme en atteste le contenu de cette déclaration: «L'OM me fait rêver. Je suis de la région et j'y ai joué trois ans. J'y suis arrivé en 2002, à dix-sept ans. Je venais de Montpellier. A l'OM, j'ai d'abord joué avec l'équipe réserve, j'ai également disputé deux matches lors de la saison 2003-2004, contre Metz et Toulouse. J'avais petit à petit intégré le groupe professionnel, je côtoyais des joueurs comme Fabien Barthez ou Didier Drogba, mais en octobre 2004, je me suis blessé à une cheville. J'ai eu quelques ennuis physiques qui ont freiné ma progression». «La Tunisie, c'est un sujet particulier» Volet équipe nationale, sa première et dernière sélection remonte au 11 février 2008, à l'occasion de Tunisie-Hollande. Cela semble lointain mais Camus espère encore: « La Tunisie, c'est un sujet particulier...Ma mère est Tunisienne. C'est Roger Lemerre qui avait coché mon nom, et c'est son successeur, Humberto Coelho, qui m'avait appelé pour ce match. Mais depuis, plus rien. Ni Bertrand Marchand ni Sami Trabelsi ne m'ont par la suite appelé. Peut-être qu'avec le nouveau sélectionneur, Nabil Maâloul, les choses seront différentes. Il y a deux matches à disputer en juin (face à la Sierra Leone et la Guinée Equatoriale). Il faut garder espoir. Il faut aussi savoir que je n'ai pas de passeport tunisien...». Un message fort à qui de droit en attendant que cette revendication légitime soit satisfaite.