MESEBERG, Allemagne (Reuters) — Les dirigeants de l'Allemagne et de la Russie ont déclaré hier que les grandes puissances étaient sur le point d'approuver une nouvelle série de sanctions contre l'Iran, soupçonné de chercher à se doter de l'arme nucléaire. L'Allemagne et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) étudient depuis des mois un quatrième train de sanctions. Washington a jugé probable qu'un vote ait lieu la semaine prochaine. Lors d'une conférence de presse donnée conjointement hier avec le Président russe Dmitri Medvedev au nord de Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel a présenté comme "une avancée diplomatique majeure" le consensus sur ce dossier. Elle a dit s'attendre à un accord rapide au Conseil de sécurité. "Il est possible que les sanctions soient approuvées par le Conseil de sécurité dans un avenir proche", a-t-elle dit. "Je suis très heureuse que nous puissions nous tenir ici aujourd'hui et dire qu'il s'agit d'une position commune, non seulement de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Russie, mais aussi de la Chine", a-t-elle ajouté. Les Etats-Unis et l'Europe ont surmonté les réserves de la Chine et de la Russie, qui entretiennent d'importantes relations commerciales avec l'Iran, et sont parvenus en mai à un accord sur un projet de sanctions. "La situation est telle qu'un accord sur des sanctions est presque une réalité", a dit Medvedev, ajoutant qu'il ne plaisait à personne d'imposer des sanctions mais qu'elles étaient parfois nécessaires. "Nous espérons que la voix de la communauté internationale sera entendue des dirigeants iraniens, a-t-il dit. On ne peut pas persister à se comporter de façon irresponsable. Il est important d'écouter ce qui se dit dans l'arène internationale". Sur le plan économique, Berlin et Moscou ont convenu qu'un euro stable était crucial pour la stabilité financière mondiale et pour une croissance viable, ont indiqué Merkel et Medvedev. Merkel a ajouté qu'Allemagne et Russie étaient globalement d'accord sur les questions relevant de la régulation des marchés financiers, qui seront traitées ce mois-ci lors d'une réunion du G20, lequel regroupe vingt pays industrialisés et émergents.