La date du 30 juin prévue pour fermer le camp de Choucha à Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine) est maintenue, selon la commission chargée de finaliser les procédures de fermeture de ce lieu d'hébergement des réfugiés. Le président du comité régional du Croissant-Rouge tunisien (Crt) à Médenine, Mongi Slim, a précisé que la «commission, qui a tenu mercredi une réunion sur ce sujet, s'occupera des moyens permettant de faciliter l'intégration des réfugiés dans la société tunisienne». «Les réfugiés doivent accepter les solutions proposées afin de faciliter l'exécution de la décision de fermeture du camp de Choucha», a soutenu M. Slim, signalant que «les réfugiés s'attachant à demeurer dans ce lieu d'hébergement se trouveront dans des situations incommodes (à savoir coupure d'eau et d'électricité et privation d'autres prestations sanitaires)». Parmi les solutions présentées, «le transfert des 403 réfugiés, inscrits sur la liste d'attente pour réinstallation dans un autre pays, vers un foyer universitaire loué afin de les héberger jusqu'à l'achèvement des démarches de leur voyage», a encore indiqué M. Slim. «400 autres réfugiés, dont la demande d'être réinstallés a été rejetée bien qu'ils bénéficient du statut de réfugié, peuvent accepter une somme de 1.500 dinars, un accompagnement pour intégration dans la société locale tunisienne, en les aidant à trouver un logement, à suivre une formation ou à créer un petit projet moyennant une enveloppe de 5.000 dinars, outre les soins gratuits et la liberté de voyager ou regagner la Libye», a expliqué le responsable du Crt. Il a été également décidé d'accorder à quelque 200 autres expatriés, n'ayant aucun statut, le droit de résidence en Tunisie. Les réfugiés du camp de Choucha ont refusé les solutions proposées. Ils revendiquent une intervention du gouvernement tunisien provisoire afin d'inciter le Haut commissariat des réfugiés (Hcr) à revenir sur sa décision et à réinstaller les réfugiés dans un autre pays ou les transférer vers un autre camp. Cette demande a été rejetée par le Hcr et le gouvernement, selon Mongi Slim.