La sélection n'a franchi qu'une étape, le plus difficile reste à faire Stade de Malabo, beau temps, assistance moyenne, pelouse en bon état, Guinée équatoriale - Tunisie 1 - 1, mi-temps (1 - 0), buts de Edjogo (36' s.p.) pour la Guinée équatoriale et de Darragi (64' s.p.) pour la Tunisie, arbitrage de M. Bernard Kaméné (Seychelles). Tunisie : Ben Cherifia, Derbali, Chammam, Haggui, Abdennour, Ragued (Hammami), Traoui, Darragi, Ben Youssef, Khelifa (Chermiti), Jomâa (Sassi). A Malabo, les conditions étaient totalement différentes de celles de Freetown, une semaine auparavant. Le climat, moins d'humidité cela s'entend, et l'état de la pelouse. Cela veut dire que l'équipe de Tunisie qui avait ramené un nul heureux de la Sierra Leone était censée nous offrir un spectacle de qualité. Face à l'avant-dernier du groupe B, en l'occurrence la Guinée équatoriale (4 points), de surcroît classée à la 64e place sur le plan mondial, le onze national devait impérativement gagner et convaincre. Finalement, la seule satisfaction ramenée du Malabo est la qualification au dernier tour des éliminatoires du Mondial 2014. Autant dire que le chemin menant à Rio est encore long et parsemé d'embûches. On ne connaît pas encore notre adversaire, mais ce n'est pas gagné d'avance. Pour la simple raison que l'équipe de Tunisie n'est pas arrivée à s'imposer loin de ses bases, pour la seconde fois consécutive. Nabil Maâloul a beau affirmé qu'il est content du rendement de ses troupes, mais ce match nul est encore une fois l'arbre qui cache la forêt. Le fait que l'équipe est qualifiée au dernier tour des éliminatoires n'est pas un exploit si on se réfère au niveau des adversaires, à savoir Sierra Leone, Guinée équotoriale et Cap-Vert. Jadis, le onze national ne faisait qu'une bouchée de ces équipes et ce n'est plus malheureusement le cas aujourd'hui. Il n'y a donc pas lieu de pavoiser. Que de défaillances Le sélectionneur national a, certes, changé quelque peu la physionomie de son onze rentrant au niveau des trois compartiments. Si Chammam, Haggui et Abdennour ont gardé leur place depuis le dernier match contre la Sierra Leone, c'est Derbali qui a été préféré cette fois à Chahed sur le flanc droit de la défense. En dépit de ce seul changement, la défense a été loin d'être exemplaire. Derbali et Chammam sont rarement montés au créneau. Ne parlons pas des bévues commises par Haggui et Abdennour. Des fautes élémentaires qui ont failli coûter cher. Le sélectionneur national a aussi préféré Traoui à l'entrejeu pour relever Sassi. Le «Sang et Or» est en net manque de compétition et a carrément disparu de la circulation en seconde mi-temps. En attaque enfin, Issam Jomaâ n'a pas eu le rendement souhaité, alors que Ben Youssef manque terriblement d'expérience. Seul Saber Khelifa a été égal à lui-même en dépit d'une blessure récalcitrante. C'est vrai maintenant que l'équipe de Tunisie aurait pu regagner les vestiaires avec au moins deux buts d'avance, si Jomaâ à deux reprises et Darragi avaient été plus adroits. Mais le onze national a aussi évité le pire en fin de match sur une tête d'Obina qui a heurté le poteau. La sélection nationale a, certes, assuré sa qualification au dernier tour avant terme, mais bien des choses sont à revoir. Prions à présent pour que l'équipe de Tunisie ne tombe pas sur un gros morceau à l'ultime étape avant Rio.