La Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (Sonède) annonce que les habitants de Sfax ne vivront pas cette année les mésaventures de l'été dernier causées par les perturbations et les coupures de l'eau potable. M. Youssef Sahel, directeur régional de la Sonede à Sfax, a indiqué lors d'une réunion avec les représentants des médias que des mesures préventives ont été prises pour éviter les coupures d'eau. Il a ajouté que le gouvernement a alloué 52 MD au titre de 2013-2014 pour renforcer les réseaux actuels, par le doublement de 12 km du canal d'acheminement d'eau du Nord, la création de six nouveaux puits à Sidi Bouzid et la construction d'une station de purification et de traitement de l'eau à la Znatir ( Sousse). Dans le même cadre, et pour consolider les ressources locales, trois nouveaux puits ont été forés dans la zone d'El Mahrouga, à Gremda km 15 et à El Hencha. La société a bénéficié, également, du transfert de l'exploitation des deux puits appartenant au Crda. M. Sahel a indiqué que l'exploitation du puit d'El Hencha, ainsi que le forage d'un autre à Agareb ont connu des perturbations dues au comportement de certains citoyens. «Ces efforts vont permettre de fournir 130 mille m3 d'eau par jour, soit l'équivalant des besoins du gouvernorat dans sa consommation optimale. La Sonede travaille en coopération avec la Steg et le commissariat régional au développement agricole ( Crda) pour éviter les coupures d'eau pendant cet été. Dessalement des eaux de mer Toutefois, il ne faut pas nier qu'il s'agit, de mesures provisoires, en attendant la création d'une station de dessalement des eaux de mer, un projet tuniso-japonais d'un coût de 300 MD», explique M. Sahel. Notons que la création d'une station de dessalement à Sfax est d'une grande importance, puisque la nappe phréatique de la région est en état d'épuisement. Cette station va permettre de fournir 100.000 m3 d'eau par jour, à partir de 2018. Ce débit sera doublé dans une deuxième phase. Les journalistes ont évoqué les longues durées d'adduction au réseau potable, l'augmentation de la consommation d'eau par rapport aux années précédentes et les problèmes financiers de la société. Le directeur régional du district de Sfax a mis l'accent sur le déficit financier provenant des pertes dans la vente puisque le coût à la production d'un mètre cube d'eau est de 730 millimes, alors qu'il est facturé à 570 millimes. Il a ajouté que le taux des factures impayées des ménages a atteint 20 %. Rappelons que le gouvernorat de Sfax compte 350 mille abonnés sur un total de 1.350.000 abonnés sur tout le territoire tunisien.