Le Syndicat national des journalistes tunisiens a exprimé son indignation de la persistance des agressions contre les journalistes et de la violation de leurs droits dans le but de les empêcher de couvrir les évènements et de les porter à la connaissance de l'opinion publique. «Ce que veulent les agresseurs, c'est la désinformation et la mainmise sur la presse pour la domestiquer en s'ingéniant à bloquer l'accès des citoyens à la vérité», déplore-t-il, hier, dans un communiqué. Le Snjt proclame d'autre part sa solidarité avec le confrère Oussama Aouididi, correspondant à Sfax de la chaîne Al-Moutawassat TV, et avec le photographe de presse Alaeddine Sakka, qui avaient été victimes d'agressions verbales devant le siège du gouvernorat de Sfax et dont le matériel de prise de vue avait été arraché pour effacer les images enregistréss, et ce, aux cris de «La télé d'Ennahdha, dégage !». Le Syndicat marque aussi sa solidarité avec les consœurs Mouna Bouazizi du quotidien Achourouk et Wiem Thabti du journal en ligne Africanmanager, elles aussi agressées verbalement par des policiers et invectivées par des manifestants, bien qu'ayant montré leur carte professionnelle. Il met en garde, à ce propos, contre le «climat d'intimidation» qui caractérise de plus en plus les actions politiques et qui menace, selon lui, la liberté d'expression et de presse. A l'inverse, le Snjt qualifie de «fait positif» l'interpellation de l'auteur présumé de l'agression contre le journaliste de Rtci, Adnane Chaouachi, y voyant un premier pas dans le bon sens en attendant l'arrestation d'autres agresseurs de journalistes encore impunis.