Une ambiance romantique qui a amené le public jusqu'à l'harmonie avec un orchestre et des voix bien plus que performants. Les amateurs de musique classique étaient au rendez-vous mercredi dernier, lors de la troisième soirée programmée dans le cadre de la manifestation «les Nuits du musée de Sousse». C'est ainsi que l'Institut culturel italien de Tunis nous a proposé Decimino de l'Orchestre symphonique de Rome, une soirée assurée par une partie de l'Orchestre symphonique de Rome, les deux sopranos Hinda Ben Chaâbane et Marinela Fontanella, ainsi que le ténor Haytham Lahdhiri ; l'ensemble est dirigé par le maestro Francesco La Vecchia. Pendant une heure, le fort nombreux public a eu droit à une meilleure reprise, en chant et en musique, d'airs d'opéra de compositeurs classiques. Les musiciens qui étaient au nombre de dix ont enchanté l'auditoire dans la version symphonique de Cenerentola du compositeur romantique italien Rossini. Puis, accompagnées des instruments à vent (flûte, trompette et clarinette), les voix fortes, mais agréables et expressives, des sopranos Henda Ben Chaâbane et de l'Italienne Marinela Fontanella ont épaté l'assistance avec Ave maria (Otello) de Verdi et Bel di vedremo (Madame Butterfly) de Puccini. Des voix angéliques, qui résonnaient dans toute la salle de l'esplanade du musée, ramenant l'assistance aux époques et aux civilisations lointaines où l'on chantait la grandeur de l'âme et les valeurs de noblesse. Vint, ensuite, le tour du ténor Haytham Lahdhiri qui, en duo avec la Tunisienne, a interprété l'air très connu de Mozart «la ci darem la mano». Accompagnés par les notes, tantôt graves, tantôt aiguës, de la contrebasse, du violon et des instruments à vent, les chanteurs ont étalé leur talent, leurs qualités vocales, leur sensibilité et leur technique, dans les variations et la justesse qu'imposent les morceaux classiques (de vrais chefs-d'œuvre) qu'ils ont choisis et qui célèbrent, dans leur majorité, la paix et l'amour. La soirée s'acheva en beauté avec l'ensemble de la troupe dans la version symphonique de Nabucco de Verdi. Un morceau coloré, aux rythmes soutenus, voire solennels, dans un beau brassage dominé par les sons du violon, de la flûte et de la clarinette. Des spectacles comme celui-là, on en redemande. Presenté dans le joyau qu'est le musée de Sousse, il a été mieux que dans son élément.