Le bicentenaire de Giuseppe Verdi, compositeur italien et figure de proue de la musique, fera l'objet d'un grand spectacle qui sera donné dimanche, à partir de 19h00, à l'Acropolium de Carthage. Cette soirée musicale de haute facture est organisée par le Centre culturel italien de Tunis sous la houlette de son directeur, M. Luigi Merolla. Une vaste pléiade des plus belles voix parmi les soprani, les alti et les ténors tunisiens dont Yosra Zekri, Haythem Hadhiri, Amani Ben Tara, Henda Ben Chaâbane y figureront en bonne place aux côtés du célèbre ténor français, qui tient ici le rôle de vedette de la soirée, Nicolas François. De savoureux morceaux des opéras de la Dame aux camélias, d'après Alexandre Dumas, de la Traviata, Aïda, le Rigoletto, le Trouvère et Nabucco seront interprétés dans ce spectacle. Par ailleurs, des costumes des plus célèbres personnages créés par Verdi seront exposés au cours de la soirée. C'est ainsi que nous verrons Falstaff, Otello, Don Carlos et plusieurs autres en bonne place dans l'exposition. Qui est Verdi ? Giuseppe Verdi est né en 1813 à Roncole et mort à Milan en 1901. Il connaît la gloire dans son premier opéra, Oberto, qui triomphe à la Scala de Milan en 1839. Son succès ne se démentira plus. Avec Nabucco, en 1842, et I Lombardi, en 1843, il se fait le chantre d'une Italie indépendante et frappe par son romantisme fougueux. Dès lors, il se fait connaître dans toute l'Europe en composant une série d'œuvres dramatiques, dont ses trois opéras les plus populaires : Rigoletto, d'après le Roi s'amuse de V. Hugo (1851), le Trouvère (1853) et la Traviata (1853). Puis se succèdent les Vêpres siciliennes (1855) le Bal masqué (1859), Don Carlos (1865), Aïda (1871), Otello (1887), Falstaff (1893). Dans un même temps, il donne à l'orchestre une importance plus grande que dans ses premières œuvres et porte son intérêt vers les voix graves, tandis que, évoluant entre le récitatif et l'arioso, sa ligne mélodique devient plus libre et plus continue. Verdi a également composé des œuvres religieuses (Requiem). Dramaturge d'instinct, il oppose au germanisme de Wagner la tradition italienne, qu'il reçoit de Bellini, Rossini et Donizetti. Son romantisme direct, son sens de la psychologie, la maîtrise dans le traitement du chœur qu'il manifeste dans Nabucco font de lui une figure majeure et incontestée de la musique italienne du XIXe siècle. Rendez-vous donc ce dimanche à l'Acropolium de Carthage, à partir de 19h00.