Dix-huit soirées alliant théâtre, chant populaire et spirituel, tarab, cinéma et animation pour enfants. Nébiha Karaouli, en ouverture T-shirt, jean et baskets, l'air amusé et franchement jovial, la dame, légèrement maquillée et dont rien ne dit avec exactitude son âge, fait une entrée fracassante au milieu de la conférence de presse tenue dans un hôtel de la capitale, prend le plus naturellement du monde place à la tribune et prête attentivement l'oreille à ce qui dit le directeur du festival de Gafsa. Quand, presque tout de suite, on lui donne la parole, elle semble s'y être bien préparée à l'avance et déclare avec empressement : «Je suis très ravie et comblée de pouvoir renouer cette année avec ma chère ville natale, Gafsa». Le disant, elle retombe de plus belle dans ce parler vernaculaire et surtout cet accent typique du sud tunisien dont, au demeurant, elle ne s'est jamais départie. Ce n'était ni complaisance ni fioritures superflues, Nébiha Karaouli était réellement heureuse, et même rayonnante. Tant et si bien que lorsque, interrogée sur ses nouveautés de l'année, elle ne se fit pas tellement prier pour en fredonner quelques airs. Ainsi lancée, elle interpréta encore quelques chansons et, en prime, une de type oriental, comme pour prouver qu'elle a le don de passer d'un registre à l'autre sans couac ni complexe. Du jamais arrivé, une conférence de presse ainsi animée, au grand plaisir des journalistes qui ont eu de la sorte un avant-goût réel de la soirée d'ouverture de cette 34e édition du Festival international de Gafsa. D'autres participations méritent également d'être citées, à savoir, côté tarab, Sonia Mbarek, Adel Soltane et Salatine Ettarab, tout comme, côté populaire, Samir Louçif et Zohra Lejnef. Le 4e art se distinguera par deux pièces de valeur sûre : Ibrahim Ibn Al Aghlab, le terrible et Ali Ben Gh'dhehem. Quant au cinéma, il n'y a rien d'aussi approprié à la région que le film de Sami Tlili, Maudit soit le phosphate. Bref, voici le programme : 16 juillet : Nébiha Karaouli ; 17 juillet : Walid Tounsi ; 19 juillet : Adel Soltane ; 20 juillet : Film : Maudit soit le phosphate, de Sami Tlili ; 21 juillet : Samir Louçif ; 22 juillet : Marwène El Khouri ; 23 juillet :Ridha Taliani ; 25 juillet : Soirée soufie, troupe de Gafsa ; 26 juillet : Sonia Mbarek ; 27 juillet : Théâtre : Ibrahim Ibn Al Aghleb, le terrible du TNT ; 28 juillet : Balti ; 29 juillet : Farès Karam ; 30 juillet : Nass al Ghiouane ; 31 juillet : Théâtre : Assalamou ‘alaykom avec Migalo, Hamraoui et Hdhiri ; 1er août : Zohra Lajnef ; 3 août : Salatine Attarab ; 4 août : Magic Show, animation pour enfants ; 5 août : clôture : Théâtre : Ali Ben Gh'dhahem du CNADS de Gafsa, production 2013.