Le MHSC a décroché la timbale. Sabergoal débarque chez les ex- champions de France. Louis Nicollin en avait fait sa priorité et il a joint l'acte à la parole. Saber Khlifa est désormais montpelliérain. L'attaquant de choc d'Evian rejoindrait directement la région de l'Hérault après que le président Trottignon et son homologue Nicollin se sont finalement entendus sur les détails du transfert. Il faut dire que Sabergoal a quelque peu forcé la main à son désormais ex-employeur du club de la station thermale d'Evian. En vacances chez lui à Gabès depuis quelques jours, Khlifa, le meilleur recrutement réalisé par Evian Thonon Gaillard (la saison passée), n' a pas fait mystère de ses ambitions depuis quelque temps déjà : le haut niveau européen après l'apprentissage de la D1 française. Outre Montpellier et Lille, l'OM était aussi sur les rangs. Quoi de plus normal pour un joueur brillant qui affiche des stats affolantes. Car Khlifa a non seulement crevé l'écran mais aussi apporté de l'espoir et de l'ambition à un club qui a atteint une nouvelle dimension grâce à lui. Cependant, avec cette nouvelle visibilité (finale de la coupe de France, but de l'année de Sabergoal et classement respectable), Evian se devait de renforcer ses assises et se projeter vers l'avenir. Certes, le départ de Khlifa était programmé et le club allait de toute manière en tirer une plus-value. Mais ce transfert n'était vraisemblablement pas du goût du coach Pascal Dupraz. Ce dernier s'est montré peu amène envers Khlifa. Ce même Khlifa qui a sorti Evian de nombreuses situations critiques grâce à ses buts venus d'ailleurs. Du sauveur au pestiféré Pascal Duprez a la mémoire courte. Il n'en serait pas là sans Khlifa mais pointerait plutôt au pôle emploi vu son impopularité chez les supporters d'Evian. Rappelons enfin que la transaction rapportera 4 milliards de nos millimes à l'ETG en plus d'un joueur inclus dans le deal. Pas mal pour un joueur que Trottigon a acquis gratuitement et dont la cote n'a cessé de grimper depuis ses premiers pas à l'ETG jusqu'à nos jours. C'est ce qu'on appelle un partenariat gagnant-gagnant ! Mais ce n'est pas du goût de tout le monde...