La chirurgie cardiaque pédiatrique est très délicate, difficile et son pronostic est souvent sombre. En outre, l'indication opératoire doit être faite à temps avant que le cœur de l'enfant ne soit endommagé. C'est pourquoi, il faut diagnostiquer l'anomalie cardiaque chez le nourrisson à temps, avant la première année, afin qu'on procède à l'opération. Notons que 3% des nouveaux-nés présentent des cardiopathies et un pour mille présente une cardiopathie complexe qui nécessite obligatoirement une opération qui se fait dans de rares cliniques tunisiennes et dans certains hôpitaux. Or, en ce samedi 20 juillet 2013, la cité aghlabide a réussi son pari de procéder à une opération sur le patient Raêd Mestiri (12 mois) qui souffrait d'une cardiopathie congénitale (communication interventriculaire). Ainsi, toute l'équipe médicale dirigée par le chirurgien professeur Noureddine Romdhani et l'équipe d'anesthésie supervisée par Dr Abdellatif Gharsallah et Mohamed Salah Saïdani, a eu en cette journée mémorable un défi à relever au niveau du bloc opératoire de la clinique pour que Kairouan soit à la page de ce qui se fait ailleurs en médecine moderne. L'enfant qui se porte à merveille a pu quitter la clinique quatre jours après l'opération entièrement prise en charge par la Cnam. En outre, l'artère radiale a été enlevée le 2e jour post-opératoire et le cathétaire central a été enlevé le 3e pour post-opératoire.