Le parti Afek Tounès est de retour... La rencontre récente qui a eu lieu entre Mustapha Ben Jaâfar et le leader du mouvement, Yassine Brahim, est venue le souligner. Rencontre, du reste, qui n'a pas manqué de susciter l'attention de la scène politique, même si, comme on pouvait s'y attendre, elle n'a débouché sur aucune option concrète. Démissionnaire du parti Al Joumhouri comme tous ceux qui forment aujourd'hui les rangs de ce parti ressuscité, Rym Mahjoub est députée Afek. Elle précise ici que cette rencontre a eu lieu à l'initiative de Mustapha Ben Jaâfar et nous apporte ici quelques éclaircissements... Le président de l'ANC a refusé l'idée, proposée par Yassine Brahim, de retirer du gouvernement les ministres d'Ettakatol, tout en répondant qu'il maintiendrait la suspension des débats jusqu'à ce qu'on parvienne à une solution. Que pense-t-on de cette réponse à Afek ? Autant on a apprécié sa position concernant l'idée d'un gouvernement non politisé, qui va dans le même sens que nous, autant on trouve que son refus de quitter le gouvernement, en tant que chef de parti, témoigne d'un manque de conséquence... Puisque ce gouvernement actuel n'est pas un gouvernement non politisé. Si les ministres d'Ettakatol partaient, cela provoquerait une crise qui pousserait avec plus d'efficacité à une solution... Mustapha Ben Jaâfar nous a aidés en suspendant les travaux de l'ANC : il peut faire un pas de plus en demandant à ses ministres de démissionner. Et puis, il est temps pour lui de rejoindre sa famille, la famille démocrate... Quelles sont, selon vous, les exigences fondamentales auxquelles doit se soumettre tout nouveau gouvernement ? Il faut, comme nous l'avons dit, que les membres du gouvernement ne soient pas concernés par les prochaines élections... Il faut aussi revoir toutes les nominations. Il y en a plus de 5.000. Une instance pourrait être chargée d'examiner ces nominations... Il convient aussi de revoir la loi d'organisation des pouvoirs. De manière à ce que le nouveau gouvernement puisse émettre des décrets-lois, notamment pour la loi électorale... Nous devons être d'accord sur le principe : ensuite, pour le détail, il y a plusieurs options. Les solutions existent : il n'y a pas de vide à craindre ! Quelles sont, par ailleurs, les initiatives du parti Afek depuis son retour ? Nous formons un groupe de démissionnaires du parti Al-Joumhouri. Nous sommes en train de nous organiser. Nous n'avons rien de précis pour l'instant mais nous nous préparons: nous vous dirons en temps utile ce que nous avons... dans nos cartons !