La préparation de la sélection U17 pour le Mondial émirati n'est pas sans essuyer les effets de la réticence de certaines nations à venir se produire à Tunis Le contexte difficile que traverse le pays et la médiatisation guère flatteuse pour son image faite à l'étranger rendent aléatoire tout programme de préparation. «Pourtant, un planning précompétitif a été tracé bien avant notre participation à la dernière coupe d'Afrique des nations au Maroc où nous avons décroché la médaille de bronze, rappelle le sélectionneur des cadets, Abdelhay Ben Soltane. Malheureusement, tout est chambardé, puisque conclure des matches amicaux à Tunis était devenu quasi impossible. Il y a deux semaines, lors du tirage au sort du Mondial à Dubaï, les pays touchés à cet effet se contentaient de nous dire : c'est vous qui viendriez vous produire chez nous, pas question d'aller jouer en Tunisie». Dans l'immédiat, le stage de Suisse est annulé. Les cadets vont entrer en stage du 9 au 14 septembre à Tunis ou à Sousse. Les mêmes 23 joueurs seront convoqués. Un match amical contre l'équipe junior d'élite de l'Etoile du Sahel, de l'Union Monastirienne ou d'un club de Ligue 2 est prévu lors de ce rassemblement. A partir du 26 septembre, l'effectif pourrait aller en Espagne pour un stage sanctionné par des sorties amicales contre de futurs mondialistes. «Ils seront au moins cinq ou six pays qualifiés en Coupe du monde à se rassembler en Espagne à cette période-là, relève Ben Soltane. Nous devons en profiter pour conclure des tests contre des nations que nous n'allons pas croiser au Mondial». Le 10 octobre, les copains de Nidhal Ben Salem devraient faire, à partir des Emirats arabes unis, un crochet par l'Iran, plus précisément par Bandar Abbès, situé à un quart d'heure d'avion, pour disputer deux matches amicaux contre l'Iran. «Nous attendons toujours confirmation de la part de la Fédération iranienne», indique le coach national. Entre-temps, la Libye viendra se produire à Tunis le 5 octobre prochain. «Objectif, les quarts» On fait pourtant contre mauvaise fortune bon cœur. Face à toutes ces difficultés, le staff technique ne perd pas de son optimisme. Certes, c'est un comble que de manquer de certitudes volet préparation, à un petit mois du Mondial dont le coup d'envoi se fera le 17 octobre, mais on fait avec. «Nous nourrissons même l'ambition d'aller en quarts de finale, et pourquoi pas sur le podium, annonce Ben Soltane. En phase de poules, ce ne sera pourtant guère une partie de plaisir. Le Venezuela appartient à une école sud-américaine imprévisible et aux multiples facettes. La Russie est champion d'Europe 2013, alors que le Japon est vice-champion d'Asie, derrière l'Ouzbékistan. Bref, rien que du solide, mais nous saurons nous en sortir», promet le coach des cadets.