Des étudiants de Malaisie et de Libye pourraient arriver parmi nous... Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Moncef Ben Salem, a annoncé hier, lors d'une conférence de presse, la nomination de Abdallah Herizi en tant que directeur général de la recherche scientifique. Auparavant, M. Herizi avait occupé le poste de directeur des Iset. D'un autre côté, Moncef Ben Salem s'est félicité que le recrutement des professeurs, cette année, a été accompli dans des délais confortables et conformément à une grille d'évaluation composée à 80% de critères objectifs, remplie par les candidats eux-mêmes : ce qui, selon lui, permet d'éviter «l'arbitraire». Le ministre a, dans un autre registre, déploré l'«hémorragie» dont souffre l'université tunisienne, tant au niveau de ses professeurs compétents, qui sont détachés auprès d'universités étrangères (290 professeurs en 2013), qu'au niveau des étudiants bénéficiaires d'une bourse à l'étranger et dont 7% uniquement reviennent au bercail après la fin de leurs études. Dans le cadre des préparatifs pour la rentrée universitaire, le ministère de l'Enseignement supérieur a, par ailleurs, décidé d'octroyer aux étudiantes le droit d'être logées dans des foyers pendant trois années. Moncef Ben Salem affirme que «s'il n'y a pas de places disponibles, une prime mensuelle au logement, d'une valeur de 30 dinars, sera offerte aux étudiantes». Le ministre a également évoqué la question de la reconduction des contrats des enseignants : 1.600 seront reconduits malgré leur fin légale, et ce, en raison «de la conjoncture économique et sociale difficile que traverse le pays». 1.000 d'entre eux seront autorisés à terminer leurs thèses. La Malaisie et la Libye ont, en outre, proposé à la Tunisie de leur transférer leurs ressortissants qui poursuivent des études en Egypte, un pays qui connaît des troubles. Il s'agit de milliers d'étudiants qui demandent des cours en anglais. «Nous sommes en train d'étudier ces offres, qui engendreraient des bénéfices certes, mais également des coûts élevés, notamment pour l'acquisition d'équipements de haute technologie», explique le ministre. Aucune décision claire d'interdiction n'a en revanche été prise à l'encontre du voile intégral (Niqab) dans les facultés, qui sera traité, selon le ministre, «au cas par cas, sans heurts et dans la douceur».