San José (AP) — Les Costaricains pourraient élire leur première femme présidente, à l'occasion du scrutin présidentiel dont le premier tour se déroulait hier dans le pays. Les quelques 2,8 millions d'électeurs doivent aussi renouveler le Parlement monocaméral et les conseils municipaux. Laura Chinchilla, l'ancienne vice-présidente, est en effet donnée favorite des sondages avec 20 points d'avance sur les autres candidats. Face à la candidate centriste du Parti de libération nationale, Otto Guevara, candidat du Mouvement libértaire (ML, droite), est le mieux placé pour la battre, devant Otton Solis du Parti d'action citoyenne (PAC, centre-gauche). Ce dernier avait perdu de peu face à Oscar Arias à la présidentielle 2006. Pour l'emporter directement au premier tour, celui arrivé en tête dimanche devra réunir au moins 40% des suffrages. Les électeurs se sont présentés en ordre dispersé dimanche matin pour exprimer leur choix dans les urnes et peut-être donner à l'Amérique latine sa cinquième présidente. Laura Chinchilla a promis de poursuivre les politiques de libéralisation économique menée par le Président Arias, Prix Nobel de la Paix et fervent défenseur du libre marché. Sous son mandat, le Costa Rica a signé un accord de libre-échange avec les Etats-Unis et initié des relations économiques avec la Chine. Cette mère de 50 ans s'est par ailleurs prononcée contre l'avortement et le mariage gay. Otto Guevara, a promis quant à lui de réduire les impôts, de supprimer les monopoles et d'adopter le dollar américain comme devise. La plupart des Costaricains semblent peu disposés à remettre en cause le statu quo dans ce pays considéré comme le plus stable d'Amérique centrale politiquement et économiquement. Malgré la crise et une délinquance en hausse, les habitants y jouissent de salaires relativement élevés, d'une longue espérance de vie, d'une industrie écotouristique florissante et d'un haut niveau d'alphabétisation.