Les départs ont été comblés, ce qui augure d'une bonne nouvelle saison En football, comme dans n'importe quel autre domaine, nul n'est irremplaçable. Les quelques départs qui ont suscité l'inquiétude au sein de la famille cabiste ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Déjà ! En effet, avec le recrutement de Marouène Ben Romdhane, Mohamed Slama et Mickaël Buscher, le CAB a visé juste. Ce sont des choix que l'on peut qualifier de ciblés quand on voit ce qu'il y a sur le «marché» et quand on connaît les moyens matériels du club nordiste. Les postes vacants ont donc été vite pourvus. Le puzzle étant reconstitué, le nouvel entraîneur Gérard Buscher va pouvoir entamer la préparation dans des conditions correctes. Le coup d'envoi a été donné au milieu de la semaine dernière devant des gradins garnis. Trente joueurs étaient convoqués à l'occasion de ce premier rassemblement qui eut lieu au stade 15-Octobre. Tous ont été soumis à des exercices conduits par Thomas Mohr, le préparateur physique. Des exercices qui constitueront le thème des 10 premiers jours de la préparation de cette intersaison avant de rallier Hammam-Bourguiba pour un premier stage bloqué. Un effectif jeune et riche Au vu des joueurs mis à la disposition de Gérard Buscher, on est en droit de penser que le CAB a les moyens de montrer de nouveau, à l'occasion de l'exercice 2010-2011, de belles choses. Cet optimisme, mesuré tout de même, est dicté par la richesse et la jeunesse de l'effectif. «Tous ces jeunes demeurent encore perfectibles. Depuis l'année dernière, ils ont fait des progrès. Nous nous attelleront à ce qu'ils en fassent davantage cette nouvelle saison pour pourvoir passer au palier supérieur. Seul le travail nous permettra ce saut qualitatif», pense Buscher. Avec un tel état d'esprit que l'on espère trouver chez les Cabistes, l'objectif est, par voie de conséquence, de se situer parmi les cinq premiers dans la hiérarchie. A ceux qui exigent, parmi les fans, des titres, le coach nordiste répond : «Il faut être réaliste. Il est extrêmement difficile, voire utopique de remporter le championnat avec des joueurs jeunes, manquant d'expérience. Ils ont chacun, 25 ou 26 matches de compétition. C'est peu ! Gérer les victoires, le haut niveau, la pression, le doute ou les défaites n'est pas une mince affaire. Toutefois, il ne faut pas croire que l'on fera de la figuration. Nous ferons du mieux possible pour nous situer très haut». Très raisonnable ! Mais le CAB a-t-il justement les moyens d'une pareille ambition ? Franchement, concrètement, il est difficile de se prononcer là-dessus d'une manière catégorique. Certes, les Cabistes sont jeunes, talentueux, aguerris quelque peu, mais ils manquent d'un meneur d'hommes sur le terrain, pour le moment. Les dirigeants du club en sont conscients et s'emploient justement à dénicher cet «homme». Seulement, les opportunités qui se sont offertes à eux ne sont pas celles recherchées ou alors elles ont été un peu trop gourmandes. Si ce vœu ne venait pas à se réaliser, Buscher pourrait se rabattre sur un enfant du club et l'aider à assumer ce rôle. Il choisirait alors le plus charismatique d'entre les jeunes, celui en tout cas qui serait le plus proche de cette qualité humaine. On pense notamment à Fédi Hmizi ou Hatem Baratli, deux joueurs très assidus et surtout qui savent se faire respecter sur un terrain de football. Il s'agit d'une idée qui peut être creusée ! Cités régulièrement en exemples, ces deux milieux seront les métronomes du groupe et plus particulièrement aux jeunes Khélifi, Mathlouthi, Bellagha ou encore Hajri, présents lors de la reprise dans l'effectif. Quel rôle pour Mbarki et Jaziri ? Ces deux latéraux ont connu des hauts et des bas au cours de la saison écoulée. Des fortunes diverses qui ne leur ont pas permis d'asseoir durablement leurs velléités au niveau de la défense. L'arrière-droit a souvent été appelé à «boucher» une défaillance à gauche, alors que Jaziri a multiplié les fautes et les suspensions pour finir sur le banc des remplaçants. Les qualités de ces deux joueurs sont indéniables, nous en convenons. Le nouveau coach a tout le loisir pour redéfinir leur rôle. Le premier a le profil d'un batailleur à l'entrejeu, son poste de prédilection, tout comme le second qui semble être plus à l'aise dans ce même compartiment de jeu. Le nouvel entraîneur, le temps aidant, est suffisamment connaisseur et audacieux pour tenter, en cette période de préparation, des formules de jeu afin de pouvoir jauger les qualités des uns et déceler les défauts des autres. Ainsi, l'utilisation de l'effectif s'effectuera à bon escient. Le technicien Buscher, qui a longtemps fait de la formation, saura, du moins on l'espère, jongler avec tout ça !