Les participants à un séminaire régional sur l'énergie, tenu à Béja, ont appelé, jeudi, à promouvoir les énergies renouvelables et à exploiter les potentialités offertes par la région du Nord-Ouest en matière d'énergie éolienne. Pour le secrétaire d'Etat chargé de l'Energie et des Mines, Nidhal Ouerfelli, la promotion des énergies renouvelables et le recours à des sources d'énergie non conventionnelles, y compris le gaz de schiste, constituent les seules solutions offertes à la Tunisie dans ce domaine. A cet effet, il est impératif de mettre en place une stratégie participative de rationalisation de la consommation d'énergie et de revoir la subvention accordée aux industries énergivores, a-t-il dit, précisant que la révision concernera dans une première étape le secteur du ciment. A cet égard, le ministère de l'Industrie avait annoncé mi-septembre que les industriels énergivores ne seront plus subventionnés qu'à hauteur de 50%, à partir du 1er octobre 2013, dans une première étape, en attendant la suppression totale de la subvention en 2014. Selon M. Ouerfelli, le déficit énergétique devrait atteindre 2 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) d'ici fin 2013. La hausse de cette charge constitue l'une des principales raisons de l'aggravation du déficit budgétaire de la Tunisie, a-t-il indiqué. Il s'agit actuellement de garantir l'approvisionnement en énergie et la transition énergétique ainsi que de sensibiliser le grand public à la gravité du déficit énergétique en vue de mettre en place des stratégies à même d'y remédier, a-t-il encore dit. Pour sa part, M. Kamel Rkik, expert en énergie et en charbon, a affirmé que la Tunisie sera, en 2021, dans l'obligation d'utiliser le charbon pour produire l'électricité en l'absence de découvertes de gaz de schiste ou de pétrole. De son côté, l'expert en énergie, Ezzeddine Khalfallah, a indiqué que l'adoption d'une politique d'économie d'énergie est à même de faire bénéficier le pays de 16 millions de dinars annuellement. Selon la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg), la demande d'énergie est en hausse de 5 à 7% par an. Le séminaire tenu à Béja fait partie d'une série de rencontres organisées, depuis juin dernier, par le ministère de l'Industrie dans le cadre du dialogue national sur l'énergie.