Enième bourde commise par Moncef Marzouki, président de la République provisoire. Dans son discours devant la 68e session de l'AG de l'ONU, Marzouki a lancé un appel aux autorités égyptiennes afin de libérer l'ancien président Mohamed Morsi ainsi que ceux qu'il qualifie de prisonniers politiques. Un appel qui a suscité de vives réactions dont en premier celle du ministère égyptien des Affaires étrangères qui a souligné dans un communiqué que «les propos du président tunisien sont contraires à la réalité outre le fait qu'ils constituent une atteinte à la volonté du peuple égyptien dont des millions ont investi la rue égyptienne, le 30 juin dernier, pour appeler à l'instauration d'une véritable démocratie et l'édification d'un Etat démocratique et moderne n'excluant personne de ses citoyens». De son côté, Béji Caïd Essebsi, président de Nida Tounès, a souligné sur une chaîne égyptienne que «les affaires égyptiennes ne regardent pas la Tunisie mais le peuple égyptien», ajoutant que la déclaration de Marzouki «ne reflète qu'un avis personnel». Pour Abdelwaheb Hani, président du Parti El Majd, qui s'est exprimé, hier, dans le cadre de la matinale Expresso, le discours de Marzouki a été hors sujet dans la mesure où il n'a rien proposé pour enrichir le thème de l'édition de cette année consacrée à l'évaluation des objectifs du millénaire pour le développement. Quant à son appel à la libération de Mohamed Morsi, il vise à courtiser les Nahdhaouis. Au final, plusieurs analystes s'accordent à relever que Marzouki a été fidèle à lui-même en livrant à ses auditeurs la bourde que tout livrant le monde à pris l'habitude d'attendre de lui. Mais cette fois, c'est le monde entier qui est pris à témoin de son rendement.