Dans la panade générale, le Stade tente de surnager. Dans l'environnement déconcertant du Stade Tunisien, plus personne ne s'y retrouve. L'impact de ceux qu'on considérait disposés et aptes à réhabiliter le club est négligeable. Leur rôle sonne faux. Pas dans le ton. Pas dans l'ambiance. Et trop tournés vers eux-mêmes. Ils se fondent dans le décor morose d'un groupe qui a perdu ses repères, et surtout sa crédibilité. C'est médiocre, mais c'est ainsi. Dans un monde où le dévouement au club n'est plus la qualité la plus partagée, ces gens-là sont perçus comme des déviants. Résultat : Ils sont rejetés. Trop de monde conteste sans donner de solutions au lieu de retrousser les manches. Mais dans la panade générale, le Stade tente quand même de surnager. Il n'en demeure pas moins que tous ses dirigeants, ou presque, continuent à se débattre davantage avec l'énergie du désespoir qu'avec la clairvoyance que recommande leur fonction. Un bon responsable doit être irréprochable pour prétendre pouvoir s'occuper des autres. Dans le conflit permanent des ego qui sape les bases du collectif, ils veulent faire amende honorable. Mais les mots s'entrechoquent et résonnent dans la caravane qui suit un club en totale perdition. Il serait inquiétant pour le présent et pour l'avenir qu'on laisse autant flotter les rubans et dévisser les boulons. Encore une fois, l'assemblée générale, dont on attendait impatiemment la tenue, est de nouveau reportée. Faute de candidats? Certainement. Mais la réalité dépasse le seul fait d'un simple report. C'est le temps des manœuvres et des manipulations. Sous le coup de la colère L'avenir du club est ainsi remis en question. Reportée, la date de la tenue de l'assemblée générale n'a plus de date. Et encore moins de candidats. Sur le plan technique, la situation n'est pas meilleure. Elle reflète au fait les dérives d'encadrement et d'organisation administrative que connaît le club depuis des années. L'équipe stadiste reste sur deux défaites, dont celle de la première journée et qui constitue un revers cuisant. 0-4 face au nouveau promu, en l'occurrence le Stade Gabésien. Celle concédée à Gafsa avait une allure complètement différente. Le ST ne méritait pas franchement de perdre. L'équipe a laissé entrevoir de bonnes dispositions. Notamment celles qui devaient lui assurer une victoire évidente. Mais les occasions perdues, la malchance, surtout, ont décidé autrement. Le Stade a perdu, mais la prestation de Gafsa devrait, à notre sens, servir de repère pour le match de cet après-midi face à Monastir. Une chose est cependant sûre: l'équipe n'a plus le droit à l'erreur. Un nouveau faux pas risque non seulement de compromettre son parcours en ce début de saison, mais il pourrait conditionner le comportement et le rendement des joueurs pour la suite de la compétition. Déjà les problèmes administratifs et financiers ont créé une véritable déconcentration au sein du groupe. On sait aussi que ces derniers ne sont pas payés depuis des mois et des mois. Il reste le terrain, la seule alternative qui peut franchement sauver le club... Classement Pts J G N P 1. Club Africain 9 3 3 0 0 2. Stade Gabésien 7 3 2 1 0 3. Etoile S.Sahel 5 3 1 2 0 —. J.S.Kairouanaise 5 3 1 2 0 —. Avenir S.Marsa 5 3 1 2 0 —. El Gawafel S.Gafsa 5 3 1 2 0 7. Espérance S.de Tunis 4 2 1 1 0 8. Club Sportif Sfaxien 3 2 1 0 1 9. Grombalia Sports 2 2 0 2 0 —. L.P.S.Tozeur 2 3 0 2 1 —. Etoile S.Métlaoui 2 3 0 2 1 12. Club S.Hammam-Lif 1 2 0 1 1 —. U.S.Monastirienne 1 2 0 1 1 14. Club A.Bizertin 0 2 0 0 2 —. Olympique de Béja 0 2 0 0 2 —. Stade Tunisien 0 2 0 0 2